Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

lundi 27 juin 2016

Vaincu par le sangle des belles ombres - Col de l'Alpe

J'ai eu un petit peu peur. Je suis assez froussard. Ce n'est pas la première fois. Par exemple, l'Arcalod mène 2 à 0 contre moi. La Grande Sassière 1 à 0. Le sangle des belles ombres mène donc 1 à 0 lui aussi. Le dernier cirque  aura eu raison de mon incommensurable courage. 

Un bien joli sentier

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Départ ce matin vers 9h de la cabane de l'Allier. Progression facile et très rapide en forêt. Je quitte le sentier menant au Col de l'Alpe pour la sente menant au Col des belles ombres. Très vite, on atteint une première sente (un sangle inférieur?) que j'explore sur quelques mètres - une marmotte s'y dore au Soleil. 

Vers le Col des belles ombres
Départ vers le sangle

Je reprends la montée vers le col, dans un paysage féerique perdu entre les pins et les lapiaz. Un cairn nous annonce le départ vers le sangle. C'est parti!

En route!

C'est par là

Il y a du gaz! La sente est étroite, les pentes herbeuses raides, mais la progression reste facile et sécurisante. Il suffit de rester concentré pour ne pas trébucher. Des moutons ont réussi à monter sur une vire supérieure. 

Regard arrière
Quel ours a donc pu griffer ce rocher?

Le cheminement est à couper le souffle. Et encore, le Soleil se fait maintenant discret, Belledonne, le Mont Blanc et les Bauges sont dans les nuages... Peut mieux faire! 

Falaises sculptées

Je prends mon temps, m'arrête très souvent, pour regarder en-dessous, en arrière, au-dessus. Pentes, gaz, falaises sculptées, rochers griffés par les ours : grand spectacle. 

Et on continue

Arrive alors un cirque plus imposant, plus impressionnant encore. Le QG des moutons, qui l'ont délaissé. Il se descend et remonte très facilement, et prudemment. 

Ça n'en a pas forcément l'air, mais ça passe bien

Et voici le dernier cirque, le plus difficile. Très très impressionnant, trop pour moi. J'ai lu que ça passait bien, je sais bien qu'en m'approchant, je vais voir la sente s'élargir. Pourtant, je ne suis rassuré qu'à moitié. Voire moins. J'hésite. C'est que, au-delà du fond du cirque, la sente "disparaît" sur une vingtaine de mètres... Et là, chute absolument interdite. Et j'ai peur de ne pas réussir à faire demi-tour non plus. Pourtant, un chamois s'amuse dans les parages, facile pour lui.


Alors c'est l'abandon. Revenant sur mes pas, je croise un randonneur, qui y va sans le connaître. Je le rattraperai dans la descente - il est passé et raconte que la sente reste très large et que ça passe tranquillement, sans avoir à faire l'équilibriste au-dessus du vide. Eh! bien j'y retournerai...

Vue vers le Granier, interdit d'accès
Et le Pinet

Retour vers le col des Belles Ombres, j'hésite quelques instants à aller vers le Pinet. Le temps commence à se dégrader un peu, les brumes envahissent le plateau. Je gagne donc simplement les crêtes pour pique-niquer, au-dessus de Chapareillan

Aux abords du Col de l'Alpe et de la Croix de l'Alpe
Chapareillan

Et je redescends par le Col de l'Alpe. Magnifique descente, d'ailleurs, sous des falaises grandioses. Une randonneuse affirme : "c'est comme les Météores en Grèce". Oui, bon, d'accord, mais sans s'enflammer alors. 

Les "Météores" de Chartreuse

Une exploration fructueuses malgré tout.

dimanche 26 juin 2016

Cascade d'Alloix

Descendu du Col de l'Alpe, je prolonge par une petite descente vers la cascade d'Alloix quelques 500m en contrebas de la route. 

Lys martagon

Au bord de la route, des lis martagons, un peu ombragés mais magnifiques. 

En approche de la cascade

La descente est un peu glissante, au pied de falaises terrain de jeu équipé de voies ferrées. 

Cascade d'Alloix

Et voilà très vite la cascade : le sentier passe dessous, et on peut apparemment gagner une première cascade plus bas, et faire une agréable petite boucle au départ de Montalieu

Cascade d'Alloix

A faire un jour... 

samedi 25 juin 2016

Quelques oiseaux

Journée de repos ponctuée d'une petite visite à l'Ile du Beurre. Objectif épipactis et martin-pêcheur.

Raté pour épipactis! pas trouvé trace... 


Je me rends, en revanche, aux deux étangs où habitent le martin-pêcheur. Il rase l'eau il est là. Je l'attends devant les restes d'un arbre dans l'eau, là où jamais encore il ne s'est posé devant moi. Une longue attente récompensée car, après l'avoir vu à droite à gauche, et entendu par-ci par-là, le voilà! Ca y est! enfin il se pose sur ces branches au-dessus de l'eau. Je suis content. Il ne reste pas longtemps.

Enfin!

Je prends la route du retour, et attends un peu, l'éventuelle sortie d'un castor. Je commence à avoir faim et c'est pourtant moi qui sers de repas aux moustiques locaux, alors je finis par rentrer. Au passage, un joli pic épeichette, et un geai des chênes ébouriffé. 

Et pic

Il le sait qu'il est nuisible le geai? Car il est nuisible! Officiel!

Geai des chênes

Nuisible! A détruire! et pan! Ah! c'est comme ça... homo sapiens sapiens n'est pas sur la liste, lui.

Good morning Chartreuse

Ophrys fuciflora à Quaix-en-Chartreuse
La journée avait bien commencé : Brexit! Charmant n'est-il pas? Des titres jubilatoires dans les journaux : "Le Brexit l'emporte, les marchés décrochent". C'est magnifique. Ce qui l'est moins, c'est que la "gauche" pleure de manière proportionnelle au décrochage des "Marchés", sans qu'elle ne se pose la moindre question. Et pour cause! Sortir de l'UE c'est le souverainisme = racisme = fascisme. Un léger problème de catégories de pensées chez ces zigotos. Toujours est-il que moi, indécrottable internationaliste (Jaurès!), et démocrate, je suis par la Volonté de sa seigneurie philosophe milliardaire BHL, raciste et populiste. Et en tant que tel, je me réjouis de ce Brexit! Good morning!...


Bref... l'après-midi était libre. Petite balade dans les contrées voisines? Me prend une envie d'aller chez nous. Enfin presque chez nous, dans une semaine si tout va bien. Chartreuse! Une petite balade là-bas. Multitude de possibilités. Le Granier est interdit d'accès! c'est bien la veine d'aller habiter à son pied, pour qu'il devienne interdit (jusque quand? on ne sait pas). 

Au départ : le beau sangle


Début de floraison des rhododendrons
Je choisis assez rapidement le Charmant Som, déjà parcouru l'an dernier par une bien agréable boucle. Le sommet en lui-même est quasiment l'équivalent d'un escalator dans le métro. Y a qu'à poser deux pieds, se laisser guider par la technologie ou par la foule on ne sait plus, et on arrive en haut. Mais il regorge de subtilités alternatives.

Incursion sur le plateau

Et encore des anémones pulsatilles
Aujourd'hui, je prends le sangle. Déserté comme il se doit. Il est très facile, et très peu exposé ; il est très agréable. La Grande Sure nous surveille progressant dessus. J'y chemine aussi lentement que possible. La floraison bat son plein. C'est la fin pour certaines anémones, le début pour les rhodos! Trolles et pensées pullulent. 

Retour dans le cirque

Et, tiens! un bouton de tulipe! Deux autres... Voilà une surprise à laquelle je ne m'attendais pas. Je monte un peu, pour en chercher écloses ; je ne trouve qu'une sente permettant de regagner le plateau sous le sommet. Demi-tour, et, là où je n'avais pas regardé elles sont, en contrebas du sentier, quelques superbes pieds bien ouverts de ces tulipes sauvages si jolies. 

Tulipe sauvage

Les pourchasser jusqu'au fond de le repaire me conduit sur une petite vire avec une sente à chamois. Je la parcours sans mettre plus de 15 secondes pour tomber, effectivement, sur un chamois. Voilà une surprise à laquelle il ne s'attendait pas. Pas paniqué pour un sou pour autant, il me regarde le laisser tranquille. 

Vue arrière sur le parcours - beau cirque

Je remonte et poursuis jusqu'au cœur d'un cirque, à traverser. A moins de prendre une sente visible qui semble mener jusqu'au Pré Bâtard. J'opte pour la remontée vers Chamechine. Des marmottes y gambadent, si l'on peut dire, tant elles semblent LAZY LALALALALA LAZY. Des chamois à tous les coins de rues. 


Le Grand Som

Je prends les crêtes vers la Combe d'If. J'hésite à aller au bout, quand j'aperçois plus bas, dans Pré Bâtard, un troupeau. Des mouflons! Je vais jusqu'à la Combe d'If, reviens observer ces moutons, et envisage de remonter par le cirque, sans voir au premier abord où prend pied l'éventuelle sente qui rejoint celle aperçue depuis le cirque. Ce sera une exploration pour une autre fois, je remonte par Pré Bâtard

Combe d'If

Orchis vanille
Première suée de l'année. Qu'il fait chaud! Je dessine des lacets dans les pentes herbeuses très raides, me faisant croire être au tour de France. Des cousins des moutons, les mouflons, m'encouragent de leurs bêlements. Alors que sur le Tour de France, rien à voir! ce sont de tout autres cousins des moutons, scientifiquement dénommés homo sapiens sapiens, qui bêlent.

Quelques bêlants

Cabri
Me revoilà donc à Chamechine. J'espère toujours un tétra-lyre, un jour j'en observerai bien un. Pas aujourd'hui. Et, avant le dernier effort ludique vers le sommet, je côtoie un chamois et son cabri. Le cabri, légèrement effrayé, saute comme un cabri, mais sa maman sereine le rassure, et ils me regardent passer benoîtement. 

Retour à Chamechine - direction le sommet
Protégé

Typiques entonnoirs de Chartreuse
Au sommet à 20h environ, il fait encore chaud, je contemple la Chartreuse et ses sommets. Au-delà, ce ne sont que brumes et nuages. Tout juste voit-on les pentes de Belledonne, qui commencent à bien se déneiger quand même. 

Montée - regard arrière

Gentiane printanière
Quel cadre agréable! Sentant que les nuages occidentaux empêcheront un beau coucher de Soleil, j'hésite - Should I stay? Should I go? je descends - GO!. Retour à Lyon, sous un véritable feu roulant d'éclairs.

Chartreuse
Chamechaude
Retour par la montagne à vaches