Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

Marcheurs

Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.



Ce célèbre poème d'Antonio Machado le dit bien : il n'y a pas de chemin, mais, nous n'allons quand même pas faire demi-tour ! (Gandhi). Marcher. Tout est là. 

Avoir l'âme d'un pèlerin... vous savez les pauvres hères qui sont étrangers là où ils marchent... les pérégrins... mais ce chemin ! me mènerait, horresco referens, au Christ !... ce qui ne serait vraiment pas raisonnable. Se convertir, tout quitter, n'avoir besoin que de souliers (Thoreau)... de sabots plutôt ("les sabots frappent à la porte des gens à souliers" - Chateaubriand)... être révolutionnaire...  Rousseau contre Voltaire.

Etre le Chevalier à la Triste Figure, il marche puisqu'il ne fait qu'un avec Rossinante. Pérégriner, c'est œuvrer pour le satyagraha du Mahatma Gandhi, combattre les Géants, faire respecter la Bienséance, opposer des valeurs au piédestal du succès...

Rousseau, les rêveries du promeneur solitaire... Nietzsche, le voyageur et son ombre... Pas un hasard si ces deux-là m'ont... formé.

"Tout, à quelques lignes près, a été pensé chemin faisant" - écrit Nietzsche. Encore : "Il nous faut encore grimper un bon bout de chemin, lentement, mais toujours plus haut, afin de gagner un point de vue bien dégagé sur notre vieille civilisation".


"Je ne fais jamais rien qu'à la promenade, la campagne est mon cabinet ; l'aspect d'une table, du papier et des livres me donne de l'ennui, l'appareil du travail me décourage, si je m'assieds pour écrire je ne trouve rien et la nécessité d'avoir de l'esprit me l'ôte". Et voilà pour Rousseau...

"Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai faits seul et à pied [...]. Je dispose en maître de la nature entière ; mon coeur errant d'objet en objet s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux".

Attentat perpétuel contre le cul-de-plomb ! promis...

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