Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

samedi 12 mars 2016

Les Plagnes (Belledonne) en raquettes

Seule photo du jour
Comme envie et besoin de changer d'air et de monde. Pas trop loin, on a Belledonne... une rando raquettes facile avec une belle vue dégagée depuis les crêtes... Montée nocturne au Collet d'Allevard. En arrivant sur Chambéry, le voile nuageux me laisse quelques doutes. Allons-nous monter assez haut pour passer au-dessus? 

Les doutes se dissipent vite, et en arrivant sur le parking déserté ou presque de Super Collet - ce n'est pas une plaisanterie, horreurs et grandeurs des stations, Super Collet donc, perché à 1630m, le Soleil perce à quelques dizaines de mètres au-dessus - c'est gagné!

Départ dans le doute encore : ici c'est le fief des skieurs, pas des randonneurs hivernaux. Ces derniers ne sont pas vraiment aidés à se diriger vers les lieux où ils ne risquent pas d'être envoyés valdinguer par quelque forcené des pistes. Tant pis ! à cette heure-là, les clients dorment encore. Nous montons en bord de piste, pour éviter d'être damés par la dameuse. 

On n'y voit rien!... mais pas pour longtemps, car on s'extirpe de cette purée et c'est toujours magique comme moment : magnifique mer de nuages venant mourir sur les contreforts de Belledonne et laissant émerger les sommets de Chartreuse et des Bauges. C'est magnifique. Il n'y aura pas de photo!... ont été oubliées la carte IGN et la carte mémoire de l'appareil. 

Nous gagnons les crêtes, la vue sur le Mont Blanc, et sur les Grands Moulins blancs, magnifiques, depuis des corniches impressionnantes. Un randoskieur nous dépasse. Il croit que nous allons décoller en parapente. Non merci. C'est à cause du gros sac. Le poids pèse. Et le poids apaise. Car le poids c'est la peur. Des vêtements chauds, par peur d'avoir froid ; un appareil photo, par peur d'oublier ; à manger et à boire, par peur de... Enfin des absurdités quoi!... mais qui rendent plus serein au moment d'affronter le vent qui sévit sur les crêtes. Pesant apaisant. Exit! les pensées parasites! auf wiedersehen banquiers et assureurs!

Le changement c'est maintenant ou presque.

dimanche 6 mars 2016

Etoiles jaunes sur fond noir&blanc

Etoile jaune
Et voici le Temps des pseudo-narcisses. Aucune de ces fleurs ne s'est jamais plainte d'avoir été dénommée avec autant de dédain. Ces plantes doivent avoir le sens de l'humilité. Et de la résistance! piétinées, guillotinées à tour de bras, déportées jusque dans les jardins des riverains, véritables nazis botaniques... Elles sont toujours là! 

Étang du Perthuis

Ce ne sont certes pas quelques giboulées ni centimètres de neige-polystyrène qui vont les défriser. Elles percent la neige et puis voilà. Les jonquilles remontent à la plus haute Antiquité disait Alexandre Vialatte. La preuve : même la Modernité la plus démocratique (et son lot de : quads motorisés, commerces de l'eau du ruisseau et de l'air des forêts, cantates humanistes et lumineuses) ne parvient pas à en venir à bout. 

En pleine giboulée

Il y a un zèbre qui risque de voir le bout, c'est le Mugabe. Cet olibrius semble menacer le monde démocratique sus-cité de faire profiter son peuple zimbabwéen de la manne diamantaire. S'il va au bout de son raisonnement, il va au bout de sa vie également. Ça se passe comme ça, en Occident démocratique et humaniste. 

5 minutes plus tard

Les seuls zèbres que nous rencontrons sont ceux formés par les ombres portées des arbres sur la neige. Bandes noires et blanches alternées, ou l'inverse, si vous y tenez. C'est joli, d'autant plus avec ces tâches jaunes ici, là et ailleurs, protégées pour quelques jours par la neige et le vent qui découragent les faucheurs.

Le Pilat et son sombre destin

Qui?
Les faucheurs, mais pas un groupe de randonneurs goguenards, qui rentre au bercail. C'est que même les oiseaux ont bien du mal à faire bonne figure, car ce Mars-là leur fait la guerre.


Ces quelques 9 kilomètres offrent une pause bienvenue, avant de reprendre le tumulte de la semaine... Pour le salaire à vie, la semaine de 21 heures, et j'en passe... Loi Travail! Sic transit gloria mundi, amen.
Un  peu de ciel bleu

jeudi 3 mars 2016

Le mois de mars en mars, étonnant non?

Mois de mars amerrissage
Cette année, le mois de mars a eu lieu l'année dernière. C'est comme ça. En décembre, nous étions déjà en mars. Noël au Soleil, en observant les jonquilles sur le point d'éclore. Primo Vere. Le mois de mars a également eu lieu en janvier, et en février. Belle lurette qu'on peut compter fleurette. Les abeilles étaient déjà de sortie. 

Mouette rieuse
Mouette rieuse

Logiquement, en mars, nous n'aurions pas du avoir le mois de mars. Mais si! mars ça repart! Les giboulées s'en vont s'en viennent. Logique et naturel.

On ne dérange pas les cygnes!

Alors justement, envie d'une courte échappatoire dans la nature, cet après-midi. Opération martin-pêcheur!... dans les bras perdus du Rhône. De drôles d'oiseaux sont là, suspects. Je les laisse pour aller voir les vrais oiseaux, les cons! 

Et pas la peine de faire l'autruche...

Cormoran
Les premiers à se manifester sont les mouettes et/ou goélands, allez savoir! Deux d'entre eux ou elles viennent défier 2 cygnes. Et puis les cormorans font acte d'omniprésence, ainsi qu'un pauvre hère, un pauvre héron que je dérange, par quatre fois. Y a-t-il un con de héron qui va comprendre que s'enfuir dans la direction où se dirige la menace, ça ne mène à rien? Et puis voilà la tête de la menace! Enfin, ne nous énervons pas. 


Mésange charbonnière
Je fais le tour de l'île, et je reviens. Dans le fief du martin-pêcheur. Il est là! Flamboyant dans la lumière qui décline (une giboulée s'annonce). Magnifique juste sous mon nez. Il me voit venir et s'enfuit. Déluge! Tempête! Eau glacée verticale horizontale, tout fout le camp. Ah! ils font moins les malins les oiseaux là! C'qu'est embêtant dans les oiseaux c'est les becs!... 


Bernie - le pauvre canari par soulpatrol

Cormoran
Mais c'est le mois de mars, et la giboulée laisse place à l'éclaircie. Les oiseaux ne sont pas des stars de cinéma et attendent donc que la pluie cesse pour chanter et danser. Les revoilà. Et en particulier le martin-pêcheur, que j'ai attendu de longues minutes. Il va, vient, à droite, à gauche, repart, mais ne reviendra jamais aussi près qu'il ne l'était à mon arrivée. Tant pis... 

Le voilà!
La Flèche

Le temps de deux-trois giboulées et éclaircies, je prends la route, transi de froid, après un dernier regard sur les bras inondés joliment baignés d'une lumière vespérale. Quasiment un poème cet article.

Lônes