Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

samedi 31 décembre 2016

La Roche du Guet

Nous voilà partis pour Belledonne et la montagne d'Arvillard, tout contents. Sur la route, on quitte vite les nappes de nuages pour voir les premières lumières sur l'Arclus', puis sur la Chartreuse. On monte vers Val Pelouse et la route est indiquée : barrée! Arg!

Lac de la Thuile

Ça se tente quand même? Non, tant pis... C'est la déception. Recherche rapide d'un plan B, retour à la maison et on repart vers les Bauges cette fois, au-dessus du proche lac de la Thuile

Arclusaz - Mont Blanc
Lauzière

Le lac est tout beau aussi quand il est tout gelé. Après une courte montée en forêt, où les oiseaux et écureuils gambadent et s'envolent, et les cloches des chiens de chasse sonnent, nous arrivons au Col du Mont, puis au Rocher surplombant de Manettaz où le point de vue est superbe et le temps très doux qui nous change de la forêt très froide. 


Grésivaudan

Direction la Roche du Guet, 30 minutes plus loin, où le panorama s'ouvre jusqu'à couvrir le 360°. La mer de nuages basse rend la chose plus belle encore. 

Les Bauges
Depuis la Roche du Guet

Hésitations à descendre en une boucle, mais quelques pointillés sur la carte et le temps qui reste diminuant, nous y renonçons. Très vite, nous apercevons des poils sur le chemin, qui n'étaient pas à la montée. Puis d'autres. Et encore. Et une vraie traînée... un chasseur descend une biche descendue par ses soins... 

Chartreuse sur mer
Aie aie aie...

On tente d'oublier l'image en finissant le tour du lac de la Thuile

jeudi 29 décembre 2016

Tour de Chapareillan en 2 étapes

Cernon
Départ de la maison, à pieds. J'ai dans l'idée d'aller explorer les chemins dans les bois vers le Cernon, et peut-être trouver celui (s'il existe) qui mène vers la cascade secrète. Au pire, pourquoi ne pas monter à Bellecombe et descendre par l'autre versant ?

Le long du Cernon, l'objectif en vue, sous le "pas de Bellecombe" menant au Granier

Me voici donc passant d'un chemin l'autre, d'un cul-de-sac l'autre. Revenant encore et encore sur mes pas, je finis par croiser un Ancien, qui connaît effectivement le chemin menant à Bellecombe mais m'indique plutôt des chemins qui descendent... Il fut un temps, me dit-il, où les sentiers étaient entretenus, où les promeneurs et paysans avaient leur opinel pour couper les branches et ce qui dépasse ; au contraire d'aujourd'hui où les prétendus « écolos » s'en foutent. Et hop ! dans ta face l'écolo.

Chapareillan devant les Bauges

Hameau de Bellecombe
Je le laisse pour prendre un chemin qui monte. J'arrive à un replat d'où la vue sur Chapa est juste un peu masquée par les branches les plus hautes. Une sente dans les feuilles m'appelle. Je parie sur un nouveau cul-de-sac mais m'y aventure. En fin de compte, je ne tombe pas sur un mur, mais sur un GR. Je n'ai pas pris la carte mais jamais vu de GR y figurant dans cette zone ! Quel est donc ce galimatias ?


Toutes ces explorations m'ont pris du temps, et j'hésite à chevaucher ce GR. Et pourquoi pas ? Quelques minutes plus tard me voici sur la fourchette, c'est comme ça que s'appelle le lieu... D'ailleurs, je commence à avoir faim. Je comprends donc que ce GR est le 965 (Le Pas des Huguenots – doit être récent) et que j'arriverai bien à Bellecombe comme je le souhaitais.

Granier depuis le château de Bellecombe

Hop hop hop ! Je passe à « Crève Coeur » et plonge vers le Cernon avant de remonter l'autre versant jusqu'à Bellecombe. Petit tour au Château pour la vue et puis s'en va. Descente directe sur Chapa – Le Villard, en courant.

Musicien

Un concert de pics épeichettes m'arrête. Ils font de la musique en tapotant des troncs plus ou moins creux. Étonnant. Et c'est le retour à la maison pour midi. J'ai finalement mon après-midi. Je décide donc de poursuivre le tour, en me rendant au Lac de Saint-André en passant par la Palud avec retour par Murs et les champs orientaux.


Il fait toujours aussi beau et c'est bien agréable de se promener entre bois, champs et vignes. Dans les vignes, chacun-e s'affaire à les tailler. Je mets 1h30 à atteindre le lac, où je me pose quelques minutes. Au bord ! pas sur... quoique gelé, l'épaisseur de glace ne tolérerait pas un tel poids. Et je boucle la boucle par une longue marche (1h) à travers champs. Le Soleil se cache derrière les Rochers de l'Alpe et des Belles Ombres, les aigrettes s'envolent à mon arrivée. Des adorateurs du bruit et de l'odeur sévissent sur leurs quads.


Lac de Saint-André
Fin de journée

C'est l'heure du goûthé.

mercredi 28 décembre 2016

Le Granier par le Pas des Barres

Le Granier enfin ! Depuis le début de l'année ce ne sont qu'interdictions et empêchements ; pas aujourd'hui. Petit souci matériel pourtant, au sortir de Chapareillan avec une camionnette qui profite du rétrécissement de la route pour me casser mon rétroviseur. Et bam ! La journée commence bien.

Bouquetin
Me voilà malgré tout aux Plagnes vers 8h30, prêt à y aller, mollo l'asticot. Je pense en arrière, autant dire que je pense dans le rétroviseur. Et ça bougonne et ça bougonne. Impossible de ne pas regarder ce passé. Il est pourtant cassé, on ne voit plus rien dedans !...
  
Chamois pas contents

Je monte, tout seul, pas même un écureuil pour gambader ici ni là, et voici l'Alpette. Tiens, si je prenais pied au pied de la falaise, plutôt que suivre le sentier balisé ? Je vais au Pas des Barres : je n'ai malheureusement aucune idée de la praticabilité de cet itinéraire improvisé. Je tombe assez rapidement sur une sorte de sangle, mais plus rapidement encore sur une troupe de chamois que je dérange bien involontairement. Au lieu de discuter pour savoir où je souhaite aller, ils s'enfuient dans la direction que je dois prendre.

Mer de nuages, au pied des falaises

C'est que je ne suis pas que moi. Je suis aussi beaucoup d'autres. Et les chamois reconnaissent en moi plutôt les autres que moi. C'est con. Chassés (pas eux ! leurs confrères) depuis la nuit des temps par les bipèdes (mes confrères ! pas moi), ils agissent comme il se doit. Nonobstant mon intention qui n'était certes pas de les zigouiller. Finalement, ils sont assez identitaires les chamois. Ils seraient du genre à flinguer un musulman en étant convaincus qu'il préparait un sanglant attentat. Ils savent pas les chamois que j'ai autant de molécules de chamois en moi qu'ils ont de molécules de bipèdes ou de pissenlit en eux, bref qu'on n'est pas ce qu'on est tant qu'on ne l'est pas devenu. Aucun de ces zouaves n'a lu Nietzsche ni écouté les chroniques de Nicole Ferroni.

Sur le "sangle"

C'est désespérant, mais les bouquetins ne font pas mieux. En voilà justement un, perché dans les falaises, qui observe la scène. C'est la première fois que j'observe un bouquetin en Chartreuse, je ne les y avait encore pas croisés. D'ici, je serais bien incapable de donner son nom, mais le connaît-il seulement ? Toujours est-il qu'en passant sous lui, le bougre envoie de la caillasse. Comme tant de bouquetins avant lui ! Aucune recherche d'originalité, rien. C'est désolant.

Arrivée sur le plateau

Je poursuis donc sur mon petit sangle, la vue s'étire sur la combe de Savoie majestueusement recouverte d'une mer de nuage, et tout aussi majestueusement surplombée par le Mont Blanc. L'espace des déambulations non risquées se rétrécit pourtant. Je ne risque pas de croiser une camionnette, et je n'ai de toute façon plus de rétroviseur, mais je commence à me demander s'il est bien raisonnable de continuer. Je ne suis certainement plus très loin du Pas des Barres, mais je ne le vois pas, et je ne sais pas plus que tout à l'heure si je pourrai y accéder par là.

La Croix du Granier, appelée à s'écrouler un jour ou l'autre

N'ayant aucune motivation à me retrouver subitement 30m plus bas, je décide de faire demi-tour, très proche du Pas des Barres comme je le constaterai en y prenant pied et main, mais le final de ce sangle ne me mettait pas en confiance.

Les stratus se désintègrent

Donc, les Barres. Pas si facile que ça ! Au-dessus des marches notamment, faut tirer sur les bras... Avant d'y monter, j'ai estimé que je serai capable de le désescalader. Mais... pas évident évident... Par la suite, quelques petits pas d'escalade encore, plus faciles et moins exposés, mais qui seraient encore rédhibitoires pour pas mal de monde. Et puis on débouche sur le plateau, dont toute la partie ombragée est encore enneigée.

Au-dessus des barres

Verglacée, même. Je sors les crampons du sac, qui me facilitent bien la vie : c'est plus du confort qu'une vraie nécessité. Et me voilà au croisement avec la sentier de la Balme à Colon. Je file jusqu'au sommet, en observant les chamois qui déjeunent déjà. Ils sont partout. Et tranquilles. Tiens, j'ai perdu 2/3 d'un bâton...

Petite fenêtre sur le Pinet

Du sommet, je jette un œil à la Croix, qui est dans la zone interdite d'accès. Et je me terre dans un trou pour pique-niquer à l'abri du vent mais au Soleil. Je prends la descente, et croise un randonneur qui m'indique où il a vu mes 2/3 de bâton : parfait ! Mais, malgré ma vigilance, je ne les retrouve pas. Un autre les aura certainement pris...

Retour à l'Alpette

Me revoilà donc au-dessus des barres, que je désescalade plus facilement que je ne l'aurais cru, en assurant bien toutes les prises. Et je suis à deux doigts de tomber... une fois revenu sur le sentier. Petite pause, et retour tranquille vers l'Alpette où une courte sieste au Soleil s'impose. Les gentianes sont toujours là ! La neige toujours pas tombée.



Allez, dégringolade jusqu'aux Plagnes, régler ces problèmes matériels de rétroviseur.

mardi 27 décembre 2016

Auto-leçon de photo au Désert d'Entremont



Libéré plus tôt que prévu, mais un peu malade, je vais vite prendre mes affaires pour une courte sortie au Désert pour le coucher de Soleil sur le Granier. Bon, il fait froid, je ne suis pas très vaillant. Quelques pas, je me pose au soleil, et c'est l'occasion d'une petite auto-leçon de photographie. Il y a du boulot, pour arriver à maîtriser un peu ces paramètres... M'enfin faut essayer.








lundi 26 décembre 2016

Grotte du Sarcoui

Petite balade matinale dans la bruine vers la grotte du Sarcoui, fermée suite à d'inapparentes chutes de pierres.

Puy des Goules embrumé
Grotte du Sarcoui

Au retour, petite éclaircie sur Clermont avec un bel arc-en-ciel.

Clermont-Ferrand

Beauregard sans vue

Contempler le brouillard en silence est une règle d'or

Petite promenade matinale au nord de la chaîne des Puys, sans vue au-delà des quelques mètres autorisés par le brouillard... Mais au retour, une jolie hermine en tenue hivernale qui gambade dans une haie.

Membre de la faune locale plus facile à photographier que l'hermine

mardi 20 décembre 2016

Cascades d'Alloix en habit d'hiver

Et voilà la neige ! Juste un petit tapis blanc... m'enfin on va la laisser tomber sur les hauteurs et rester en bas. Donc, petite promenade d'après déjeuner aux cascades d'Alloix.



Ambiance très brumeuse et très froide. Mais, malgré le chemin un peu glissant, c'est un régal de remonter d'une cascade l'autre, avec ces stalactites de temps à autre.




Étonnamment, personne ne se baigne, au contraire de cet été...


Petit tour au Petit Som

Traversée sous le Petit Som
Vers un petit sommet de Chartreuse non encore exploré : le Petit Som. Départ du Habert, par le sentier d'été montant tranquillement en forêt. Il monte tranquillement, jusqu'à rejoindre une piste. Et là, nous tombons sur des pistes dans toutes les directions et avons perdu le balisage jaune. Bon. L'idée initiale était de rejoindre le col de Léchaud... Rien ne prouve que nous arriverons à trouver une cheminement raisonnable. Revenir en arrière jusqu'à reprendre le balisage ?

Un peu de glace

Je choisis l'autre option qui consiste à prendre cette trace qui semble traverser en forêt sous les falaises du Petit Som vers le col de la Ruchère, que j'assimile à celle notée sur la carte. Je verrai rapidement si c'est bien le cas. Bingo banco. Nous voilà donc traversant. Quelques ravines, dont une plus spectaculaire abrite une petite falaise glacée. Et voici le col de la Ruchère, point de ralliement de toutes sortes de randonneurs et randonneuses.

Petit Som depuis le col de la Ruchère

Le Petit Som est là, tentant. Il est déjà plus de 15h... Nous décidons de monter jusqu'au pied du couloir, et j'irai seul au sommet. Le couloir est partiellement verglacé mais laisse toujours de quoi passer. Rapidement franchi, on débouche sous le sommet.

Couloir un peu verglacé
Mont Blanc au-delà du Granier et du Pinet

Je me trompe en croyant voir l'alpage sous Chamechine. Très ressemblant. Le Mont Blanc émerge au loin entre le Granier et le Pinet. Je ne m'attarde pas, il fait froid au sommet balayé par le vent.

Grand Som
Chamechaude

Je descends donc le couloir et c'est le goûter en attendant que le soleil se couche. Nous ne sommes pas assez haut, la Grande Sure va masquer le Soleil un peu trop tôt, ce n'est pas le meilleur endroit qui soit, mais tout de même, joli spectacle rougeoyant.

Fin de journée

Descente par la piste forestière qui nous ramène de nuit et au son des hululements jusqu'au Habert.


C'est la Grande Sure qui nous prive du Soleil