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dimanche 28 juin 2015

Les Grands Vernes et le Grand Large - oiseaux lyonnais

Week-end dans la chaleur lyonnaise

- Samedi soir aux Grands Vernes... Un martin-pêcheur sur le fil de l'eau, trop rapide encore une fois... Des castors, au loin très loin... Des cygnes dont deux se lançant dans une bataille mémorable... des Lapins qui gambadent... Des hérons à l'air malin... Un coucher de Soleil magnifique...

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- Dimanche au Grand Large... un Soleil de plomb... Une famille cygne... Une famille canard... Un rat... Une ribambelle de promeneurs...

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lundi 22 juin 2015

Chercher l'Arche à l'Aiguille

Guiers Mort
J'avais prévu d'aller dans le Vercors, aux Rochers de la Balme, en montant par le Goulot (ou plutôt en tentant, parce que ça m'a l'air jouable mais aucun sentier ni rien) et descente par le sangle. Mais enfin, départ trop tardif. 

Orchis de Fuchs
Je vais viser un objectif plus court. Tiens, il y a cette arche à l'aiguille, en rebord du plateau de la Dent de Crolles, qui m'attire bien. Il y a quelques arches en Chartreuse (arches de Bellefont, arche étroite, arche mystère, arche miracle, tour percée, tunnel du trèfle, ...), je vais visiter ma première... Ah non tiens, l'an dernier à Chamechaude... 

Guiers Mort

Source du Guiers
Départ de Perquelin (970m), pour monter vers la source du Guiers Mort (1300m). Il est 14h15. Pas l'habitude de partir à une heure pareille. Mais il n'y a pas trop de monde, quelques familles qui montent tranquillement. 1h40 pour atteindre la source? Non, je ne mets que 30 minutes. Une corde permet de passer de sous la grotte rive droite à dans la grotte... Mais ne me rassure pas pour faire chemin arrière... Je m'assure de pouvoir descendre de la grotte par la rive gauche avant de monter. Photos classiques mais c'est toujours rigolo. 50 kilomètres pour ce réseau souterrain permet de capter les eaux du plateau dont la résurgence se fait ici. 


Dans la grotte


Je vous certifie qu'il y a un chemin là-dedans
Je redescends donc jusqu'au gué composé de grilles agrippantes sur lesquelles on ne fait pas le mariole quand même. Et je remonte en rive droite pour prendre nord au pied des falaises une petite sente qu'on ne fait que deviner au début, en direction du Cirque Sans Nom. Une autre grotte, de bien belles falaises et... oh! surprise! des sabots de Vénus. Le premier pied est assez mal en point, mais quelques autres pieds resplendissent. Magnifique, et je ne m'y attendais pas. 


Sabot de Vénus


Sabot de Vénus


Voyez... et même une autre grotte


Ressaut "terreux et moussu"
Un ami randonneur se signale. Je veux dire un ami à quatre pattes. Il fait du bruit dans les feuilles en contrebas mais je ne vois rien. Je poursuis, en légère descente, avant de remonter dans une forêt moins verdoyante, jusqu'à un petit mur rocheux, le fameux ressaut "moussu et terreux". Sans savoir que ça passe après ce mur, j'aurais fait demi-tour, n'étant absolument pas certain d'être capable de redescendre pareils gradins. Mais j'avais en tête le topo de G. Barré. Je range les bâtons et je monte. C'est très facile et amusant. 


L'arrivée dans le Cirque sans nom


Muguet
Au-delà, la pente est raide. Quelques cairns guident. Je les perds, ou ils disparaissent. Je vais un peu au hasard Balthazar de toute façon, guidé par les centres d'intérêts. Des fleurs! du muguet en cette saison à cette altitude... des lys de Saint-Bruno, etc. Des falaises impressionnantes. Des traces d'activité animale en veux-tu en voilà. Des chamois qui passent et repassent. La remontée de ce cirque est assez paradisiaque. On s'y sent invité chez les chamois. On voudrait ne jamais en sortir. 


Falaises au Sud du cirque


Bientôt la sortie du cirque - lumière sur sa gardienne
Au cours de ma progression, j'ai pris trop au pied des falaises, ça me semble dangereux à un moment donné et je redescends un peu pour trouver le pierrier plus facile à remonter, à condition de trouver la trace, car ce pierrier est assez instable. Une dizaine de kilos de cailloux dévalent à chaque pas, sinon... voire une centaine.


Dans le cirque

Bon... à force d'aller voir ceci et cela, je progresse malgré tout vers la sortie du cirque... avec deux petits murs très faciles à franchir. Et c'est la jonction avec le GR 9 aux alentours du point coté 1738m. Là, je croise un couple qui m'a vu remonter le cirque et se pose la question pour le descendre. J'y vois 2 difficultés majeures : trouver, à la descente, la sente qui file vers la source du Guiers Mort, ce qui n'est pas une mince affaire ; passer ce mur "terreux et moussu". Ils décident un conciliabule, et moi je vais chercher l'arche. 


Chamois


Premier essai - au-dessus de l'Arche
Mais je me perds un peu dans mes pensées, et j'oublie d'être attentif au départ d'une sente vers l'ouest. Et puis j'hésite aussi à aller jusqu'à la Dent de Crolles. Ce faisant, je me retrouve à la jonction entre le GR9 et le sentier montant à la Dent. Pause thé. Le temps se gâte un peu. Je ne vais pas voir grand chose du sommet. Zou! A l'arche. Machine arrière sur le GR. Quelques cairns, sachant qu'ils ne sont pas à l'endroit que j'avais repéré sur la carte... je les suis quand même. Ah! ils mènent à l'arche, c'est sûr. Mais au-dessus, juste au-dessus. Je ne prends pas le risque de désescalader ces quelques mètres. Et rejoins le GR.


Quand tu auras fini de manger, je pourrai passer...
J'avais repéré des chamois en passant plus tôt... je les avais oublié. Je me retrouve juste le nez sur eux en coupant pour reprendre ma route. Ils finissent par se rendre compte de ma présence et déménagent tranquillement. Je reprends le GR et repère le vrai départ pour l'arche à l'aiguille. La végétation, en revanche, a liquidé la sente. Et surtout, les chamois ont pris possession des lieux. Les ayant dérangés une première fois, je ne veux pas récidiver... Mais ils ne bougent pas! ils mangent ils mangent tout! ils ne veulent pas me laisser la place. 3 notamment qui semblent s'installer là définitivement. Bon j'y vais... ils me laisseront passer en prenant tout de même comme précaution de grimper une barre rocheuse. 


Ne fais pas de pareils bonds!

Et je peux filer vers l'Arche. Aïe! un appui en descente à gauche et le genou se rappelle à moi. Douleur assez vive... Je ne suis plus qu'à quelques pas de l'Arche, je vais la voir, n'y monte pas, je reviendrai, et décide de mettre un terme aux explorations pour aujourd'hui, et de rentrer au plus court par chemins balisés. Je reviendrai. 


La voilà!

Retour au GR9, magnifique sentier-balcon mais où se sont encore incrustés mes amis chamois. Couchés, après avoir mangé! Il va bien falloir que je passe. Je crois un moment pouvoir passer sans qu'ils daignent se lever. Mais non, ils décident de s'enfuir... par le GR! C'est un coup à ce qu'ils deviennent paranoïaques, mais c'est ma route! Ils descendent enfin. 


Vue sur le cirque sans nom


Heu bon... faut passer quoi
Je laisse la sente menant à la cheminée du Paradis. Corbeaux, marmottes, chamois font ici ou là quelque bruit. Et arrive un pont, un petit pont de bois qui inspire une confiance tout à fait limitée. Mais vraiment limitée. Après, de magnifiques prairies fleuries. Je bosse demain, je ne peux pas poser le duvet et dormir là... 


Plateau incliné de la Dent de Crolles


Plongée
Je plonge ensuite par la descente, magnifique, du Prayet. Deux belles cheminées à dégringoler entre les falaises. C'est absolument superbe. En revanche, c'est un cauchemar pour les genoux. Le retour en forêt, après une dernière grotte, calmera la douleur en adoucissant la pente. 


Descente du Prayet


Aïe mes genoux
Puis, sous la Cascade du Guiers, je retrouve... le couple croisé en haut du cirque sans nom! Diantre! Pourquoi remontent-ils? Ils ont pris la descente par le Col de la Saulce et retournent Col des Ayes, après avoir raté une bifurcation dans la forêt, qui aura coûté quelque dénivelé supplémentaire. 


Dans un crâne

Il va leur falloir un peu de courage. Pour moi c'est fini. Retour à Perquelin. Cette zone est vraiment magnifique et cette sortie aura servi à de bons repérages pour de plus grandes boucles... 

jeudi 11 juin 2015

Rocher du Lorzier et Grande Sure en boucle par le Goulet d'Hurtières et le Pas de la Biche

Le topo



Carte : IGN Top25 3334 OT - Massif de la Chartreuse sud 
- Géoportail : 
- Distance : environ 18km 
- Dénivelé : environ 1200m 
- Difficultés :
  • Pas de la Biche très raide, prudence pour que la "dégringolade" ne soit qu'une figure de style
  • Arête sud de la Grande Sure raide, il faut s'aider des mains à quelques reprises
  • Dans une moindre mesure mais nécessitant la prudence, sente sous les Rochers d'Hurtières, déversant et comprenant quelques obstacles (arbres couchés, coulées de boue) ; arête du Rocher du Lorzier
Tracé

Se garer au Chalet de la Charmette (1274m). Prendre la sente sud-ouest en direction du Col d'Hurtières. Après environ 1km, arriver au lieu dit "La croix de l'équerre" et prendre Nord-Est une sente qui monte plus fortement (panneau "Goulet d'Hurtières"). Le sentier contourne par le sud une première barre rocheuse, puis retourne au nord (replat). Bifurquer Ouest (panneau "Goulet d'Hurtières") et atteindre enfin le Goulet d'Hurtières (1702m).

Basculer, et prendre la sente direction Sud, qui longe les falaises d'Hurtières, jusqu'à atteindre le Col d'Hurtières (1769m). De là, prendre plein Ouest et atteindre le sommet de la Cheminée du Lorzier. Suivre l'arête du Rocher de Lorzier vers le Sud jusqu'au sommet (1838m) et revenir par le même parcours.

Descendre au mieux vers le Refuge d'Hurtières (1555m), le passer, et poursuivre jusqu'à l'entonnoir bien caractéristique de la Velouse (1500m). Basculer quelques mètres seulement vers l'Ouest et repérer au nord la sente qui gravit l'arête sud de la Grande Sure. Raide arête où il faut parfois s'aider des mains. Atteindre le sommet (1920m).

Du sommet, descendre par le Nord vers le Col de la Sure (1675m). Prendre Nord-Est la sente qui mène droit au Col de la Petite Vache (1643m). Basculer dans la forêt et, au bout de 200m environ, prendre au nord une sente (balisage bleu) menant au Pas de la Biche.

Le dégringoler prudemment, et poursuivre en traversée (terrain parfois glissant), jusqu'à rejoindre un bon sentier descendant du Col de la Charmille. Nous sommes sur le chemin de la Petite Vache qui devient vite une large piste forestière, descendant le long d'un ruisseau. Laisser partir une sente vers le Nord conduisant à la Currière par le Pas des Agneaux, et poursuivre sur la piste jusqu'à l'ancienne route forestière.

La remonter, passant par le Tunnel de Tenaison, puis la Cascade de Tenaison, sur un peu plus de 3km. Venir enfin butter contre un petit sommet (point de vue signalé) que la route contourne par l'Est. Après le contournement, une sente ("sentier des forestiers") amène à ce point de vue. L'emprunter jusqu'à un virage en épingle où on l'abandonne pour prendre une discrète sente Sud-Ouest ramenant au chalet de la Charmette (ou monter au point de vue et redescendre ensuite de l'autre côté).

Profil altimétrique


La sortie

La Grande Sure par sa raide arête sud

J'étais déjà monté à la Grande Sure (1920m) l'an dernier, mais un peu tôt dans la saison. J'y reviens en partant cette fois-ci du Col de la Charmette (1271m), profitant ainsi d'une belle journée de week-end décalé.

Montée forestière matinale
Départ à 8h15 du chalet des Charmettes, où un panneau informatif informe des bestioles qu'on pourrait rencontrer. J'envisage de monter par le Goulet d'Hurtières et redescendre par le col de la Grande Vache pour une petite boucle parfaite. En réalité, le sommet est un peu prétexte... cette sortie est avant tout une opération mouflon. Je n'en ai vu que deux fois, et très furtivement, ce qui est amusant, mais j'aimerais bien pouvoir me poser tranquillement à les observer. 

Défilé de l'Isère en contour du Vercors

Le temps est annoncé beau et chaud, et potentiellement orageux en fin d'après-midi. Je me dis la veille que si ça dégénère plus tôt, je n'irai pas au sommet. Et ce pensant, je tombe sur l'info du drame sur le GR20. Une randonneuse alerte un groupe sur les conditions changeantes sur le cirque de la Solitude (déjà très délicat par beau temps) et ils répondent "on verra bien". On a vu... Il y a quelques règles élémentaires de prudence à ne jamais oublier... 

Hurtières - ombre du Grand Som

Bon, pas un nuage ce matin, je monte. Très peu de dénivelé pour le Goulet d'Hurtières (1702m), le parcours forestier est donc très tranquille. Ça badine. Tiens, un groupe de mouflons glisse dans la forêt sur la gauche. Furtifs! encore... J'arrive à la Croix de l’Équerre. Je prends à droite, et ça commence à monter un peu plus fort. On contourne une première barre rocheuse. Et quelques minutes après, c'est le Goulet d'Hurtières (8h50). Belle vue sur la Grande Sure, et l'entonnoir de la Velouse en contrebas. 

Au Goulet d'Hurtières

Je prends la sente passant sous les falaises, en direction du Col d'Hurtières. Et je scrute. Mais ne trouve que des rhododendrons... Et puis j'entends des pierres,, je lève la tête, et dans les éboulis en face : une bonne dizaine de mouflons (17, tous comptes faits). Ils sont loin, mais ils ne m'échapperont pas. Je suis content. Il est content. 

Grand Pic de Belledonne - ça commence à déneiger

Sommet du Rocher de Lorzier
Et confiant, donc je poursuis tranquillement vers le col d'Hurtières (1769m) où l'arête du Rocher de Lorzier me fait de l’œil. Mon œil je vais le jeter en haut de la cheminée du lorzier, extrêmement raide. Et je prends l'arête vers le Sud, pour joindre le sommet du Rocher de Lorzier (1838m). Surprises : des nigritelles... et une sacrée harde de chamois juste sous le sommet, avec moult bambins cabris qui saute comme des... Ils finissent par me laisser la place, et je vais voir le bout de plastique au vent qui fait office de sommet. Vue su le défilé de l'Isère en contour du Vercors... 

Harde de chamois avec cabris, sous le sommet du Rocher de Lorzier

Revenons à nos mouflons, me trouvant désormais sur le bon versant. Je profite du relief pour avancer sans les déranger. Cependant, je dérange un merle à plastron, qui, au lieu de s'enfuir, me tourne autour d'une branche l'autre d'un arbre l'autre, en criant de manière obsessionnelle. Je comprends donc que je suis proche de son nid qu'il protège, je m'écarte. 

Merle à plastron inquiet


Me voilà proche des mouflons, ils me voient venir avec mes gros sabots, mais ils comprennent bien que je ne vais pas les attaquer. Étranges bêtes, qui font trois pas, se couchent, font trois pas, se couchent, etc. De bons fainéants! Des militants UMPS me soufflent que je suis tombé sur le Pôle Emploi des mouflons-assistés. 



Une seule vache (agriculteurs = SS)
Vers 11h, j'abandonne mon poste, et me rend tranquillement vers la Velouse, en passant devant le refuge d'Hurtières où une vache une seule s'ennuie. 1500m... 420m de dénivelé pour la Grande Sure. L'an dernier, j'étais monté n'importe où, en plein milieu, dré dans l'pentu... C'était chaud. Cette fois, je prends la raide arête sud. Très raide! il faut parfois s'aider des mains aussi, mais ça passe très bien. 

Sur l'arête sud - raide!

L'arête sud de la Grande Sure
Enfin, à 11h45 au sommet, le vent souffle. Et là, que de monde! on est pourtant jeudi. Jusque-là, je n'avais croisé personne, mais à la Sure... de nombreux groupes... Pique-nique et réflexion. Maintenant que je suis là, pourquoi ne pas rentrer par le Pas de la Biche, auquel j'avais du renoncer l'an dernier car très enneigé? Ça rallonge bigrement, et oblige à un long retour par l'ancienne route forestière, mais ça me fait bien envie. 

Alpages d'Hurtières
Grand Som majestueux au-dessus de Petite et Grande Vache
Petit scarabée
Allez, je dévale la Sure, passe sous la Grande Vache, entend bêler d'autres mouflons, cachés, eux... et remonte au Col de la Petite Vache (1643m). Un balisage bleu aide à trouver le Pas de la Biche. Qu'il est raide! même sans neige... d'ailleurs ça glisse pas mal! Quelles biches peuvent bien passer par ici? Quand je pense que certains malades font ça à ski l'hiver! Bref...

Pas de la Biche - dégringolade

Pas de la Biche, vue d'en bas

Première cascade, mur d'eau
Petite traversée forestière, après ça, dans une végétation qui commence à être envahissante. On traverse une prairie d'ail des ours, particulièrement odorante... Et on retombe sur le chemin de la Petite Vache qui descend du Col de la Charmille



Piscine
Plus qu'un chemin, une large piste forestière, en bordure d'un ruisseau. Un ruisseau qui, plus bas, se met à former de biens jolies cascades et même une piscine. Je n'ai pas mis les pieds à la piscine depuis belle lurette, et celle-là n'est ni chlorée ni mal fréquentée. Par cette chaleur, c'est un régal... 



Retour par l'ancienne route forestière
La descente se poursuit alors, jusqu'à l'ancienne route forestière à reprendre sur quelques kilomètres jusqu'au col de la Charmette. On comprend assez vite pourquoi "ancienne", d'ailleurs. Passage par le tunnel de Tenaison et la cascade de Tenaison. Et remontée assez longue fastidieuse pénible, mais finalement assez rapide sur cette route, entre cagnard et ombre. Petite sieste réparatrice jusque 16h dans les fleurs de la Charmette, et il faut bien reprendre la route... 

Tunnel de Tenaison

Cascade de Tenaison







Écritures naturelles, paléolithiques ou ET