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mardi 18 août 2015

Tentatives, approches, replis, et ascension du Pic Carlit

L'annuelle pyrénéenne! la voilà... Après le Taillon l'an dernier, nous choisissons le Pic Carlit cette année. Pyrénées orientales. Kashmir tiens... Bon... Arrivée à Mont-Louis vers 19h, après un départ de Lyon vers 12h et une étape cauchemardesque à Perpignan (impossible de s'y garer, d'y trouver une boulangerie, et d'y être servi aimablement). Alors qu'à Mont-Louis, où il fait bien froid, un petit restau nous accueille, charmant et très bon (le Dagobert). 


Départ - Lac des Bouillouses
Direction les Bouillouses... Quelques démêlés nous aurons avec cette route à accès réglementé. En cette fin de journée, la route est ouverte, mais il est impossible de se garer aux Bouillouses, du moins comprenons-nous. Nous redescendons donc, non sans croiser une belle troupe d'une vingtaine de chevreuils, au parking 10km plus bas. Navette le lendemain matin.

Lacs dans une ambiance terne

Sous un lac, sur un lac
Il ne fait pas spécialement beau, mais ça va se dégager(...). On y va, passant d'un lac l'autre, dans une ambiance un peu terne. Plus haut, le froid le vent la pluie redoublent. Il devient évident que :
  • nous n'aurons pas de vue du sommet
  • la progression risque d'être dangereuse
Direction le Carlit? Non, merci. Demain.

Cèpes géants
Changement d'option. Ou plutôt, retour à l'option initiale, abandonnée au départ pour d'autres raisons, qui était de faire le tour du Carlit le premier jour et d'aller dormir en contrebas de sa face Ouest. Nous coupons donc, hors-sentier, pour rejoindre le GR10 qui contourne le Pic. Chemin faisant, nous tombons sur un magnifique serpent et de gigantesques cèpes. Le serpent s'avère être une vipère aspic Zinnikeri. Pourquoi Zinnikeri ne me demanderez-vous pas, mais moi je me le demande? Parce que Zinniker, l'ami de Kramer! Et alors? Et alors Kramer a décrit cette vipère le premier en 1958. Il avait donc tous les droits quant aux prénom à donner. Merci à l'herpétologue qui m'a fourni l'identification et les informations. 

Vipère aspic Zinnikeri mâle

Traversée hors-sentier
Mais nous ne tombons pas, en revanche, des rochers à désescalader, pourtant doublement piégeux car entourés de rhododendrons envahissant mais traîtres. Ces rhodos ont vraiment de jolies fleurs mais d'abominables fruits difformes. Les myrtilles ne sont pas encore bien mûres, c'est bien dommage.

Descente vers le GR10

Repas
Le temps se montre plus clément pour le repas, seulement perturbé par des vaches très curieuses. Nous reprenons la route, mais la pluie reprend aussi. Ils nous reste un col à franchir et le temps devient trop mauvais. Demain, si ça ne s'améliore pas, nous serons bloqués là-bas derrière sans pouvoir monter au Carlit et sans pouvoir rien faire... Adieu la belle boucle, mais c'est le demi-tour. Un peu maussade, quand même... Autant que le temps. Avec le temps va, tout... 

Adieu belle boucle - abandon avant le dernier col au fond à franchir

En revenant vers les Bouillouses, deux carcasses de vaches, vidées, mais complètement, par les vautours du coin. Et puis un rapace qui tournoie au-dessus d'éboulis d'où crient les marmottes. Est-ce un circaète? Étrange... il m'a l'air juvénile. Pas encore identifié ce bougre. 

Qui es-tu?

Le repas, fondue savoyarde dans les bois, réchauffe les corps et les esprits, et restera dans la mythologie. Ah! carrément?... Oui.

Circaète Jean-le-Blanc


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Départ des Bouillouses - autres temps, autres... 

Dimanche matin. Nous pensions pouvoir monter, cette fois, en voiture aux Bouillouses, où se garer est autorisé de 7h à 19h. Sauf qu'à 7h, la barrière en bas est... fermée. Toujours pas compris le principe. Bref. Navette. Mais, il fait beau! grand bleu! on voit le Carlit pour la première fois... On l'aura.

Autres couleurs

D'un lac l'autre

Pas la boucle, mais la ligne directe... la voie normale... l'autoroute. Que de monde! Un interminable petit train de randonneurs et randonneuses qui montent. Serons-nous seuls au sommet? la blague. Mais, avec la lumière, les lacs en chemin prennent une toute autre dimension. C'est magnifique. 

Au-dessus des lacs - au loin le Canigou

Vers le Pic Carlit à gauche

Voie d'accès
Puis, la voie d'accès au Carlit se dévoile, et impressionne. Un pierrier annonce les choses plus sérieuses : ça commence à monter plus sec! Une petite croupe à remonter, un petit pas d'escalade et un replat avec vue sur la traversée à effectuer. Hésitations d'un grand scarabée randonneur pas averti, mais on y va. De très bonnes prises, on n'est jamais face au vide, ça passe bien mais il faut savoir où on met les pieds (et les mains). 

Lac 2600m, sous le Carlit
Petit glaçon
Traversée finale

Tossal Colomer - descente au sud qui nous appelle! hors traces
Grenouille jeune
Joli panorama du sommet, mais je ne connais pas les massifs environnants... Magnifique vue sur le plateau des lacs. Mais une foule impressionnante au sommet. De là-haut, je constate qu'on peut passer au sud du Tossal Colomer et non au nord comme la voie normale. Voilà qui promet une descente hors-sentier et hors-foule plus ludique

Et en effet! Désescalade sauvage, grenouilles, vautours, et retour aux lacs, pour une fin au pas de course en doublant des dizaines des centaines des milliers de randonneurs petites et grands. 

Col - accès par la face Ouest (ça aurait été trop bien!...) - Etang de Lanoux
Plateau des lacs
Descente plus sauvage
Vautour dédoublé
Beaucoup d'eau

Un très beau sommet, ce Carlit, qui se mérite, mais dont la boucle sauvage est à topoter (et à refaire, un jour). 

Fin de parcours ou presque

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