Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

dimanche 26 avril 2015

Le Bugey en cascades - Boucle autour de Cerin

Courte fin de semaine, temps incertain annoncé... ce ne sera pas l'escapade du siècle! Tergiversations et hop! sur le Bugey ça finit par tomber. Pourquoi des cascades? J'en sais rien. 

Cascade de la Brive - clou du spectacle

Il fait à peu près beau toute la route durant. Je me gare à Cérin, je ferme la voiture, des trombes d'eau me tombent dessus. Je rouvre la porte. Ça se calme assez rapidement. Les escargots batifolent, on les voit gambader à grandes enjambées dans tous les sens. 

Empreintes de blaireau
On commence par descendre jusqu'à un ancien moulin, avant de remonter. Ce sera ça toute la balade. Montées descentes talwegs croupes... forêts clairières... alternance obligatoire comme on connait. 


Écureuils, lièvres, tous se jettent aux abris. Mais pas les orchidées dont l'orchis singe, je crois, que je n'avais jamais rencontrée encore.

Orchis singe

Seules les grappes du muscari...
Le chemin nous emmène aux bords du ruisseau de Haute Roche, qui va se perdre vers une cascade que je compte bien visiter. Pas de chemin, je coupe en forêt puis je longe comme je peux le ruisseau jusqu'à atteindre le sommet de cette cascade, qu'on ne voit pas. En revanche, j'y perds ma carte qui tombe à l'eau. 
Wilsoooon!

Au-dessus de la Cascade dite de Lompnas

Bugey
Puis, on continue de descendre jusqu'au point bas, qui est la traversée d'une rivière (?) sur un petit pont de bois. J'avais vu une autre cascade dans ce coin-là, mais il n'y avait rien d'indiqué sur la carte. Plus loin, après une bonne partie de la remontée, le ruisseau des grès dévale du nord (Lompnas). Je décide de le remonter, au cas où la cascade serait sur ce ruisseau. Ce n'est pas une mince affaire. Boue et épines! Une petite cascade, mais ce n'est pas ça. Je redescends et reprends le cours de la balade (et aussi de la rivière).

Fausse piste, mais une petite cascade quand même


Cincle plongeur

Un peu plus loin... mais oui, le voilà le "cirque enchanteur" et la cascade qui va avec. Elle est vraiment belle, il faut bien le reconnaître. Des cincles plongeurs jouent et passent devant-derrière la cascade, plongent et remontent... Trop rapides pour moi. 


Bugey

Et c'est alors le moment de remonter vers Marchamp puis Cérin avec quelques hectomètres sur la route, en bordure de laquelle de très belles orchidées poussent discrètement.

Orchis brûlé
Une dernière

samedi 18 avril 2015

Ambiance fin du monde

Il devait faire à peu près beau, avant de pleuvoir demain. Petite excursion programmée en après-midi, du côté du Plateau d'Ambel puisque le Col de la Bataille est annoncé ouvert. Faux! Je fais donc un grand tour routier pour gagner le Font d'Urle et une solution de repli. Cela dit, je suis dans le brouillard.

Tapis de crocus

Lis Dent de Chien
Une fois arrivé, on ne voit strictement rien. A la boussole pour trouver la bonne direction, une fois descendu sur les pistes de ski. Au sol, de la neige en fonte accélérée, et des tapis de crocus impressionnant. Et puis une fleur que je n'avais je crois jamais repérée. Qui est-elle donc? 

J'ai la bonne direction et je tombe presque littéralement sur un chalet perdu dans le brouillard. Ah! c'est le hameau du Font d'Urle. Désert! caché dans le brouillard balayé par le vent froid et violent... des ambiances de fin du monde. Ça tombe bien, c'est le chemin du bout du monde

Font d'Urle

Je vais jusqu'à la Porte d'Urle, mais je serais allé jusqu'à la Porte d'Italie que ça n'aurait pas changé grand-chose : rien vu. Juste souffert du vent qui s'engouffre dans la porte. Je reviens au bout du monde. Le temps va se dégager, c'est certain. Je décide de prolonger jusqu'au Pas de l'Infernet

Jonquille
Mais je ne prends pas le chemin, et je n'y vois toujours rien. Boussole + relief pour se guider... langues de neige à éviter (il y a des scialets dans le coin), et... oups! falaise! beaucoup de panneaux d'alerte et en effet, par ce temps-là, ça peut être assez radical. Pas la moindre vue. 

Plus belle vue de l'après-midi - Falaise

Je vais jusqu'au Serre de Montue... enfin non! je me retourne, c'est trop insupportable... vent... froid... humidité. Je redescends. Quelques filets d'eau, juste au-dessus de Font d'Urle (réservoir). Je fais des tests. 




Et puis je rentre. Mais le retour en voiture laissera voir bien plus de choses que la rando.

Ne fais pas de pareils bonds

Bambi


Une clairière... je m'arrête, lièvres et biches, champs de jonquilles... Peu après, des chamois...

Chamois au loin en lisière

Plus loin, le cirque de Combe Laval est impressionnant... les falaises prennent le Soleil couchant... Plus loin encore, un Grand Duc sur un pylône... et en approche de Lyon, une étoile filant(e) vers le Mont d'Or... Le spectacle était après la fin du monde.

Cirque de Combe Laval

Soleil couchant

dimanche 12 avril 2015

Toujours être ailleurs - Crêt de la Neige

De droite à gauche : Crêt de la Neige, Reculet, Crêt d'eau

C'était un an plus tôt. J'avais le Reculet comme objectif pour le lendemain, et j'aperçus impromptu un lynx sachant chasser. La force de l'habitude me mène en Jura en avril, mais chaque année en remontant un peu vers le nord. D'abord le Crêt d'eau, puis le Reculet donc, et pour cette fois le Crêt de la Neige

Bah alors il est où le Lynx?
Avant de gagner Lélex point de départ pour la randonnée du lendemain, je retourne sur le lieu du crime en souvenir de mon ami le lynx. Il n'y est pas! On s'était pourtant donné rendez-vous dans un an. Il n'est pas là. Il y aurait 1 lynx pour 100km² dans le Jura, voilà qui laisse des endroits pour se cacher. Tant mieux. Toujours être ailleurs.

Nuit à Lélex - bonne étoile

La nuit à Lélex (861m) donc, et un départ au petit matin un peu après 7h, il ne fait pas froid. Oubliés les gants bonnets et autres diableries indispensables la semaine dernière, ce sera même short et t-shirt en haut. 

Départ sous la Lune

Zone de quiétude pour assistés sauvages
De la neige assez vite, vers 1200m, dans cette forêt nord-ouest. Montée très sombre et vite avalée. Un peu de lumière dès que la forêt s'éclaircie. Les traces contournent une "zone de quiétude" pour la faune sauvage. On sent qu'il y a des privilégiés. Une zone de quiétude! Et puis quoi encore? Je vous paye mon billet que personne n'a proposé 7h de travail obligatoire pour ces assistés-là. Ils ne sont certainement pas français! et en tout cas pas depuis 1000 ans! peut-être même... horresco referens! ne sont-ils pas tous blancs. C'est trop horrible, et ils ont leurs petits quartiers aux frais du contribuable. Qui pis est, la faune sauvage est dangereuse. Comme ce requin dont j'entends parler au retour et qui a croqué un surfeur. Bon. Le journaliste croit pertinent d'interroger la sœur de l'ami de la voisine du croqué qui semble vouloir mettre les requins en prison. C'est du bon sens. J'attends le procès avec impatience et délectation.

Enfin de la lumière
Forêt éclaircie

Vers le Grand Crêt
Revenons à nos moutons. En sortant de la forêt dense et sombre, les premiers crocus profitent de chaque espace laissé libre par la neige. Mais il est tôt, ils dorment encore, les crocus. On voit le Grand Crêt (antécimes). En avant! Je ne comprends pas très bien le balisage (GR) alors qu'il est annoncé en GRP sur la carte IGN... Soit!
Des trous à cette époque... mieux vaut qu'ils soient déjà ouverts

Le Léman
Canyon
Arrivé "Sous le (grand) crêt" (1680m), c'est la brume qui est au rendez-vous. Je ne peux que deviner les Alpes au-delà du Léman tout blanc. Direction le Crêt de la Neige, mais indirectement parce que je tombe sur (et c'est mieux que tomber dans) le Canyon. J'en fais le tour pour aller au fond. Le silence y est d'or, seulement augmenté de chants d'oiseaux qui s'en donnent à cœur-joie. 

Révisionnisme altimétrique

Je remonte, passe au vrai sommet 1720m puis gagne le faux sommet 1720m (en réalité 1718m). Toujours être ailleurs. Il est 9h45, mais il fait déjà presque chaud. Repos. Puis, je regagne le Grand Crêt (1702m) pour pique-niquer et faire une petite sieste au soleil. 

Retour au Grand Crêt

Au réveil, la brume s'est quelque peu dissipée. Les Dents du midi sont belles. Le Mont Blanc aussi. C'est à peu près tout. C'est déjà pas mal. Et puis vient le temps de redescendre, en ski pour ainsi dire, par les Brillonnes. Quelques crocus se sont ouverts... 

Dents du Midi
Jet d'eau Genevois et Mont Blanc
Crocus qui s'ouvrent

Quelqu'un ici pourra-t-il me dire quelles sont les raisons qui me poussent?

lundi 6 avril 2015

La Banne d'Ordanche en boucle par le Puy Loup et le Puy Gros

Le beau temps s'est installé, cette fois-ci. A Guéry (1268m), le vent pique un peu et les températures sont négatives, au départ. Ce n'est certes pas l'été... Bon. L'objectif du jour sera la Banne d'Ordanche

La Banne d'Ordanche - et 2 randonneurs en retard qui pensent être en avance

Pourquoi Banne me direz-vous? parce que corne. Vous verrez. Mais d'Ordanche? Je ne sais pas! Pas trouvé d'Ordanche encore.

Géométrie
Eau&Eau

Déjà parcouru une fois ces contrées il y a quelques années. Très auvergnat. Il reste encore un peu de neige par-ci par-là, et la vue matinale sur le massif du Sancy encore bien blanc, lui, est bien agréable. 

Vue sur le Massif du Sancy

On commence à monter par les pistes de ski de fond... C'est tout droit jusqu'à arriver sous un Puy au nord. Le Puy Loup (1481m). Y monter en vaut la peine, pour la belle vue d'ensemble sur le parcours, la chaîne des Puys, les Monts Dore, mais aussi pour la cabane circulaire qui s'y trouve. Pas de Loup à l'horizon, en revanche. Le Loup a pourtant été signalé juste en face, au col de la Croix Morand ou au col de la Croix St Robert, je ne sais plus. 

Sommet du Puy Loup - Chaîne des Puys

Au sommet du Puy Loup

On se retrouve alors sur un plateau balayé par un vent violent, mais qui a le bon goût de souffler dans le dos. Je vole presque jusqu'au col de Saint-Laurent (1450m), en contrebas de la corne d'Ordanche

La "corne" d'Ordanche

Petit aller-retour au sommet, où le Cantal est joli mais le vent trop fort et glacial. Descente à toutes enjambées vers le Puy Gros, par des névés installés ici pour permettre de dévaler la pente à toute vitesse. Petite remontée et je contourne le Tenon (1416m) par un névé déversant qui me déverse directement au pied du Puy Gros. Hop! (1485m). Là-haut, vent et corniches. La Bourboule, en bas. Le Mont-Dore, en bas, aussi. 

Vue vers le Puy Loup
Vue vers le Puy Gros
Puy Gros - corniches et dents

Arbre courageux
Ensuite, descente raide entre rochers et parcelles de neige, puis pérégrinations dans les prairies auvergnates qui seront broutées par moult vaches dès que je le temps le permettra. Retour par la forêt au Lac de Guéry où quelques crocus pointent. Pique-nique. Et il l'heure d'aller se réchauffer. 

Lac de Guéry et Puy Corde