Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

jeudi 31 décembre 2015

2016 Au hasard Balthazar!

Le Gypaète Barbu Balthazar
60 articles sur ce journal cette année, c'est plus d'un par semaine et c'est un record. C'est important les records, c'est le Baron qui l'a dit. 

Qu'est-ce qu'on en retient?

Un an d'une bataille acharnée, ici là et ailleurs, avec le Martin-Pêcheur, finalement remportée en ce mois de décembre. L'autre Oiseau, le grand l'immense le vautour-aigle, le Gypaète Barbu, observé, et dans quelles conditions! pour la première fois également. Cerise sur le gâteau, ce gypaète s'appelle très probablement Balthazar! Au hasard Balthazar! 

J'ai fait la connaissance d'une multitude de cons, d'oiseaux je veux dire. Leurs portraits sont sur la page dédiée. Moult champignons également, même si leur identification reste bien délicate la plupart du temps. Mes recherches m'ont également mis sur le bon chemin des ophrys abeille et bourdon. Je me suis rapproché du loup, j'ai vu au moins une fois sa trace dans la neige, peut-être l'ai-je entendu? 

J'ai ce besoin de connexion avec la Nature. Léon Bloy parlait à propos de Balzac d'une "ignorance incroyable de tout ce qui n'est pas humain" et il ajoutait : "Je suis profondément dégoûté." Déconnecter l'humain de sa biologie, de la Nature (que certains appelleraient "Dieu"), voilà l'oeuvre de la modernité occidentale. Il y a quelques années, je le pensais avec la tête en lisant Nietzsche et les essais d'Edgar Morin. Je le pense désormais avec les pieds, avec cette envie de connaître et de comprendre la vie de notre milieu. Marcheur, il n'y a pas de chemin, ce sont tes pas le chemin... 

Me resteront particulièrement en mémoire les cascades du Bugey terrain de jeu du cincle plongeur, une nocturne à Sous-Dîne, un bivouac magique dans le Vercors, un mois de juin en Chartreuse, un bivouac auvergnat, un autre pyrénéen avec une fondue savoyarde dans les bois, un mois d'août en Vanoise, une reprise automnale dantesque dans le Vercors, le dénouement de mes démêlés avec le martin-pêcheur, et la rencontre avec le gypaète barbu.

2015 c'était très bien, 2016 sera pire! Maadadayo!

mercredi 30 décembre 2015

Tour des Rochers de Leschaux sous l’œil du Gypaète barbu

La dernière de l'année! Au départ, je pensais disposer de deux journées complètes et avais prévu de me poser au Petit-Bornand pour faire les Rochers de Leschaux, et, le lendemain, monter à Roche Parnal et Sous-Dîne par une autre voie. La météo de la veille, maussade, me pousse à réduire ce programme à la seule visite à Leschaux, en partant, du coup, du Plateau de Solaison.

Je m'y rends la nuit tombée, prudemment car il y a un peu de verglas sur la route qui y monte. Une chouette! une chouette dans mes phares... Hulotte? A l'arrivée, les nuages commencent à se disperser et laissent place aux étoiles. Le temps sera beau!

Départ au petit matin

Réveil un peu trop matinal, il fait encore nuit noire... Je patiente tranquillement, et prend finalement le départ à 8h. Tergiversations sur le sens dans lequel prendre la boucle. Allez, je monte finalement par la grotte de la glacière. Le parcours débute par une traversée forestière sur un petit chemin tracé parmi les racines, très glissantes avec le gel. 

Massif du Bargy depuis Plateau de Cenise

Un hurlement? Un hurlement! Hurlements!... vociférations... comme quand les Girondins entendaient Robespierre leur parler d'un prix maximum du pain (Mon Dieu quelle horreur! et la liberté économique alors?). Non, de vrais hurlements! Ah oui... mes prévisions petit-bornantaises n'étaient pas complètement étrangères à la présence de loups dans le coin. Une bête hurle non loin de moi. Des pas dans la forêt... craquements... cris et chuchotements! Les hurlements s'interrompent. Et reprennent, plus loin, plus bas. Je ne sais trop quoi en penser. Un animal blessé. Un chien ou un loup? Incessants ils deviennent, ces hurlements... "Il va la fermer sa grande gueule!" Blague à part... Je quitte le sentier en profitant d'une pente moussue facile à dégringoler. Je me rapproche. Tant et si bien que j'entends maintenant, en plus de l'animal, un homo sapiens, qui semble parler à son chien. Je me retrouve sur une corniche et ne voit pas très bien comment poursuivre la descente. Tant pis! Je remonte. Je ne saurai le fin mot de l'histoire que si c'était bel bien un loup. Mais j'en doute.


On se croirait maintenant un petit peu en Chartreuse. On pense aussi avec les mains en montant au-dessus de la Grotte de la Glacière, jusqu'à atteindre le plateau de Cenise. Le massif du Bargy est là, magistral! Une petite pensée pour les bouquetins du massif, honteusement décimés. Quelques pérégrinations à travers le plateau, et je reprends la route vers le sommet des Rochers de Leschaux. Ascension dans un paysage assez chaotique.


Forte suspicion de Grand Tétras, dérangé par mes soins, alors qu'il se reposait sous un pin, et que je passais par là. Y en a-t-il par ici? Vol assez caractéristique, quand même, et attitude un peu balourde pour un volatile. Si c'est bien le cas, c'est la première fois que j'en croise un! 


Sommet
Le sommet n'est plus très loin, la Croix le matérialisant se montre alors. Étrange d'ailleurs, ce besoin matérialiste et spiritualiste tout à la fois, en y repensant. Il est 10h40. La montée a été très tranquille et agréable. Un léger vent frais, mais je suis équipé. Je peux envisager de rester là, au Soleil, un bon moment. 

Sous-Dine, Roche Parnal, Sur-Cou
Mer de nuages, Salève, Vuache qui se devine, Reculet - Crêt de la Neige

Plateau des Glières
Contemplation! Magnifique mer de nuages sur le Genevois. Le Salève émerge, le Vuache à peine à peine. Au loin, le Reculet et le Crêt de la Neige font les malins, mais pas la suite. Au Sud, le Meije et le Râteau se montrent. Et, juste en face, par-delà le Petit-Bornand recouvert de la mer de nuages, Sur-Cou, Roche Parnal et Sous-Dîne que j'aime tant. Et puis, contre les falaises, sur une petite vire, un bouquetin se balade (identifié seulement au zoom numérique, en plus du zoom optique).

Au loin les Écrins
Dents du Midi

Bouquetin
Trois trailers arrivent. Ils repartiront bientôt. Deux randonneurs complètent le tableau. A peine les trailers repartis, nous ne sommes donc plus que trois au sommet, à regarder vers le Jura quand une ombre apparaît à nos pieds dans la neige. Interrobang!?... dans ma tête... on la lève... rasés par un Barbu!

Rasés par un Barbu!

Un gypaète! un gypaète barbu!... nous survole, 5-10 mètres au-dessus de nous. Reconnaissable immédiatement... Rah! je n'en avais jamais vu. Il est magnifique. Grande émotion. Très facilement, trop facilement, il profite de son envergure pour partir, loin loin loin, sans le moindre effort. Il disparaît derrière la falaise. Je savais qu'un couple nichait sur l'autre versant du Bargy. Je l'avais dans un petit coin de la tête, mais de là à imaginer ça... Il va revenir, c'est sûr. Pourtant, durant ces longues minutes d'attente, je me demande comment il va pouvoir remonter étant donné que le courant qu'il a pris à l'aller le faisait descendre. 

Magnifique oiseau!

Mais le gypaète a trouvé la solution bien avant moi. Je le revois! il revient, en longeant les falaises ensoleillées, qui lui permettent donc de reprendre de la hauteur. Qu'il est beau. Il revient vers nous. Il va nous passer devant! là à 5 mètres, au bord de la falaise. Quelle observation exceptionnelle! Le vautour-aigle! Le Grand Maître des airs. Nous n'avons pas de condor, mais le Gypaète

Il repasse juste devant nous...

Au revoir... 
Nous sommes encore à notre joie quand il semble basculer sur l'autre versant du Bargy. Plus tard, je crois le revoir. Non! c'est un aigle! un Aigle Royal! qui tournoie dans le ciel, au-dessus de nous. Incroyable! Quelle chance... 

Aigle Royal
Allez encore une...

Mes deux compagnons ornithologiques finiront par redescendre. Je veux me laisser encore une chance d'observation. Je reste un peu. Il est vite 12h. Je mange. Et voilà qui semble attirer Maître Corbeau et les chocards. Et un corbeau, en particulier, fait le pitre pour manger une chips! Petite séance photo pour la Complète!

Grand Corbeau
"Croa Croa"
Pitreries
Acrobaties aériennes

Je songe, enfin, à redescendre, bouclant la boucle par une descente chaotique, et assez verglacée, qui exige la plus grande concentration pour ne pas se briser un os, ce qui arrangerait certes le Gypaète. Et revoilà le plateau de Solaison. En descendant vers Brison, la mer de nuages se révèle. Ahurissant de constater la différence entre un si beau temps là-haut, et la purée de pois détestable dans la vallée.

Retour à Solaison
Et bientôt affronter la purée de pois

Les castors de Seyssel sans les castors

Qu'en est-il? Un petit créneau de deux jours, disons même 1 jour et demi, s'offre à moi. La première demi-journée s'annonce pluvieuse et maussade, quand la seconde journée promet du soleil. Pour demain, j'envisage le tour des Rochers de Leschaux dans les Bornes. Je me rapproche aujourd'hui en faisant une halte à Seyssel où un petit parcours (8km) avait attiré mon attention, sur les traces du castor.

Le Rhône à Seyssel

Il pleut - pas beaucoup... mais il pleut. Il fait froid, ce qui est étonnant pour ce mois de décembre d'une douceur effrayante. Les primevères - primo vere - sont de sortie! c'est le printemps... bref... 

Primo vere en décembre? quelle diablerie est-ce donc là?

Je longe le Rhône et en effet, ici ou là, les preuves du passage du castor se manifestent. Et en effet, on croirait presque qu'elles ont été disposées là pour les touristes. Bref, je ne pense pas que ce soit le meilleur endroit pour observer des castors dans la région. Ce n'est de toute façon pas la période propice, ni l'heure. Tout faux. Mais ce n'est pas grave, ça fait une balade.

Ajouter une légende

De grands oiseaux se sèchent dans les arbres. Des canards, et acolytes vaquent sur l'eau. Mouettes? Goélands? Cormorans? Pour l'instant je ne sais pas trop. Je me renseigne. 

Cormoran

Cormorans

Puis, la boucle fléchée nous fait monter des les bocages. On imagine marcher sur quelque hérisson, mais non. Des traces de renard partent dans la forêt. Je croise, plus loin, Balthazar, 4 Balthazar! ils mangent du foin et me voyant les observer, viennent me rendre visite. Qu'ils sont gentils... Quelques pas plus loin, c'est Raymond qui m'attend. Toute la famille est là.

Balthazar

Descente ensuite vers Seyssel. La pluie s'intensifie légèrement. Je mets la cape de pluie. Un chien s'en effraie. Il se montre très agressif. Mais c'est moi qui domine du regard et il se soumet. C'est bête un chien. Les humains ne sont pas du tout comme ça, bien entendu. 

Raymond le mouton

Il fait presque nuit à mon retour au port. Un nouvel aller-retour le long du Rhône, on ne sait jamais. Des oiseaux s'endorment sur leur branche. Un martin-pêcheur! Magnifique! il vient se poser juste à côté de moi. Il fait presque nuit. Sa silhouette toute noire est reconnaissable parmi 100 000! J'eus aimé le prendre en photo en ombre chinoise. Trop tard! Chenapan! 

Port de Seyssel

La fête dans les arbres, à Seyssel, se reflète en féerie dans l'eau, au port. C'est joli. Je prends la route vers la Roche/Foron et le massif des Bornes... 

lundi 28 décembre 2015

Noel auvergnat

Pont-du-Château // Allier

Arbre aux perles
M'enfin
L'Allier
Bernache du Canada
Atterrissage à Pont-du-Château


Balade Lac de Servières => Lac de Guéry

Lac de Servières
Lac de Servières partiellement gelé
Lac
Puy-de-Dôme
Lac de Guéry depuis Puy Corde
Lac de Guéry


Tour du Grand Suchet

Puy des Goules depuis le parking
Puy-de-Dôme
Cliersou, Sarcoui, Goules, Pariou
Petit et Grand Suchet
Retour forestier


Orcival et Montpeyroux

Orcival
Montée à Montpeyroux