Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

lundi 29 décembre 2014

Lumière et Dépression

Au feu!
Et la lumière fut. Sortie toute provisoire de dépression, avec une fenêtre toute petite la fenestrette sur le ciel bleu. Bleu ou jaune ça dépend selon qu'on est sur ou sous la couche de pollution. Le Progrès fait rage. Pour une raison inconnue est-elle, le petit père Vialatte se rappelle à moi chaque passage d'une année l'autre. Pour l'almanach? ses attaques aussi fines que rageuses de la langue de bois proverbiale? Ah oui.

Don Quichotte en devenir, s'étant aperçu que les étoiles existent comme le voulait Jaurès

La période se prête aux bonnes intentions! et il n'en manque pas. Toutes sortes de gens sont prêts ils sont là ils attendent ils vont surgir armés jusqu'aux dents pour génocider les dépressifs. Bonne année machin. Et hop! qu'on va te remonter le moral. Merci bien. L'AFP le dit régulièrement il le faut les ménages doivent l'avoir le moral. 

Arbre envahisseur qui vole le pain des Français

Je n'ai aucun moral aucune morale. Le moral c'est à consommer qu'il sert. Plutôt crever que devenir capitaliste. Les amoraux démoralisés sont dangereux : contagieux et destructeurs. Terroristes. Boum.

Noir&Blanc

Je suis Don Quichotte! le Désespéré! J'ai besoin de Dulcinée, de Sancho Panza, de Rossinante et de Géants à combattre... pas du dictionnaire des lieux communs, des petites phrases insensées supposées remonter le moral et remettre dans le droit chemin de la Société du Spectacle. Si c'est elle qui est saine, alors je suis Malade et incurable. Ma Maladie est une bénédiction... la quête de l'Absolu.

L'Espoir du Désespéré

Je la promène le long des chemins qui n'existent pas, ne mènent nulle part ces chemins, il va sans dire puisque le but du chemin, ce sont les pas. 

En avant

Après quelques démêlés avec des chaînes emmêlées, je les pose les pieds dans la neige laquelle a recouvert de sa Majesté les sommets du Pilat. -7°! la petite brise gèle les joues et joue le gel sur les branches des arbres Résistants. Penserait-on à remonter le moral d'un arbre givré? 

Quelques irisations























Les contrastes de lumière, le noir et le blanc, et parfois une petite pointe de couleur... j'étais venu le chercher je l'ai trouvé. Ne manquait à l'appel que le Mont Blanc, effacé de la photo par quelque néo-stalinien zélé. Et les couleurs de fin de journée, mais ce sera une féerie pour une autre fois.




dimanche 21 décembre 2014

Givré

Quelques pas, histoire de respirer & marcher un peu. Brouillard et arbres givrés au programme.





Toutes les photos :

dimanche 14 décembre 2014

Karl Marx retrouvé crucifié dans le Pilat

Pas de Mont Blanc mais un coup de foudre
Deux jours que j'aperçois les Alpes magnifiques ombres sur fond de ciel rouge-brun le matin. La météo je la consulte... une petite fenêtre elle se dessine... le lever de Soleil depuis le Pilat je le tente. 5h30 - en route. Quelques nuages, quelques étoiles, du bleu du rouge je fais ce qu'il me plait. Le gros Peterson m'accompagne. Au moins. Facile d'être courageux quand on est mort.

Nains forestiers cachés dans le brouillard nocturne
Me voici à Saint-Chamond entre nuit et brouillard. L'espoir, c'était avant. Au Diable! J'arrive au-dessus de la Jasserie. 6h45. Personne! que font les gens? incroyable. Ma frontale n'a pas l'option anti-brouillard, je me dirige eyes wide shut. De toute façon, tant qu'on monte, on est sur la bonne piste. Des bruits des nains des fantômes me surveillent. Je ne les vois pas, mais les démasque en les prenant-photo. 
Fantômes

Je laisse la Perdrix pour plus tard, et vais à la Chèvre directement. Enfin, directement à peu près... au hasard Balthazar. Je parviens à la Chèvre, parfaitement embrumée. Le Vent de l'Histoire souffle fort. Il dégage non pas Hollande mais le Grand Flou... la vallée du Rhône encore illuminée apparaît. Un grand coup de balai (achtung! expression non agréée par le comité de surveillance de la pensée conforme) je commence presque à le croire possible. Il n'arrivera jamais (sans doute à cause de la police de la pensée). 

En direction du Crêt de la Chèvre (enfin j'imagine)
Crêt ténébreux de la Chèvre
Vallée du Rhône et presque un espoir

Besoin d'une confirmation géologique
En attendant, je passe d'une pierre l'autre. Du gneiss. Plait-il? Du gneiss! Une infâme femme révisionniste m'avait un jour posé une question à laquelle je n'avais pas de réponse apporté. Et alors le gneiss du Pilat, comment se forme-t-il? Par la barbe du Prophète! je n'en ai idée aucune. 

Je me renseigne donc. Le gneiss est une roche métamorphique. Nous voilà bien. Quasiment pareille la roche au granite. Vous y trouverez du mica, des feldspaths et du quartz. Mais, pour bien faire son intéressant, le gneiss fait dans la foliation. C'est-à-dire qu'il se forme en plans successifs, étirés et aplatis en même temps, lors du métamorphisme. C'est clair? Pas que! C'est clair et sombre. Des plans clairs (quartz, feldspaths, autres diableries) alternent avec des plans sombres (micacés). Je poursuis. Le gneiss peut provenir du granite, et dans ce cas, on l'appelle orthogneiss, ou gneiss agréé. Mais, il peut également être issu de roches sédimentaires argileuses, et il se dénomme alors paragneiss, ou gneiss hérétique-sorcière. J'ajoute que le Cervin... le Cervin! est une pyramide de gneiss. D'où vient ce mot? de l'allemand gneis qui date du XVIe siècle, sans que je n'aie pu trouver pourquoi?


Karl des bois - Karl Marx
Je vais me soigner l'âme à l'Arnica. Et puis... mais oui! c'est lui! il est là! Karl des Bois! Karl Marx! je l'avais déjà rencontré tout à fait fortuitement l'an dernier.

Je le vois en plein entretien avec une journaliste grâce à sa laisse d'or que je la reconnais. Ces discussions peuvent m'intéresser et je m'approche. 

Ça ne s'arrange pas

Karl Marx placé derrière un cordon sanitaire
- Ornella Gayet : Monsieur Marx, quelle est votre analyse de l'Affaire Chouard?
- Karl Marx : Que devrais-je donc en penser?
- O.G. : Etienne Chouard a publié un lien vers le site d'Alain Soral, c'est un rouge-brun!
- K.M. : Quel galimatias me chantez-vous là? Je n'entends rien à ce charabia.
- O.G. : Soral est un gourou de haine antisémite, il faut instaurer un cordon sanitaire!
- K.M. : Je suis tout à fait d'accord...
- O.G. : Ah!
- K.M. : ... pour instaurer un cordon sanitaire derrière lequel placer le Juif...
- O.G. : Vous n'êtes pas sérieux?!
- K.M. : Rappelez-vous ce que j'ai écrit en 1844 déjà : "Considérons le Juif réel séculier, non pas le Juif du Sabbat, comme fait Bauer, mais le Juif quotidien. Cherchons le secret du Juif non pas dans sa religion, mais cherchons le secret de la religion dans le Juif réel. Quel est le fond séculier du judaïsme? Le besoin pratique, l'intérêt personnel. Quel est le culte séculier du Juif? Le Trafic. Quel est son dieu séculier? L'argent. Eh bien donc! L'émancipation du trafic et de l'argent, donc du judaïsme pratique, réel, serait l'auto-émancipation de notre temps. Une organisation de la société qui supprimerait les présuppositions du trafic, donc la possibilité du trafic, aurait rendu impossible le Juif. Sa conscience religieuse se dissiperait comme une fade vapeur dans l'atmosphère vitale réelle de la société. En d'autres termes : si le Juif reconnaît cette sienne essence pratique comme néant et travaille à sa suppression, il travaille aussi, en sortant de son développement jusqu'à ce jour, tout bonnement à l'émancipation humaine et se retourne contre la plus haute expression pratique de l'auto-aliénation humaine."
- O.G. : Oh mon Dieu! mais vous êtes antisémite!
- K.M. : Que signifie donc cette chanson? 
- O.G. : Votre anticapitalisme suinte la haine et glace le sang!
- K.M. : Connaissez-vous donc un autre anticapitalisme?
- O.G. : Non! La messe est donc dite. Vive le Capitalisme! Je vais installer un cordon sanitaire autour de vous et de tous vos lecteurs à travers les siècles. D'ailleurs... mais vos yeux! vos yeux rouges! ils sont devenus bruns!
- K.M. : Grand bien vous fasse! Mais le Prolétariat vaincra. 


Il n'a pas bougé d'un iota le Karlo. Tout anticapitalisme sera toujours diabolisé. Ce matin, c'est au tour de Mélenchon. Ça y est! il est "antisémite", et même "complice des assassins du Hamas qui préfère les juifs morts à ceux qui vivent et se défendent". C'est le vice-président du CRIF qui le dit. Mince alors. Besancenot lui il s'était mis à pleurer quand on l'avait ainsi insulté. Que va faire le Merluchon?
Karl Marx crucifié

Je reprends mes pérégrinations. Monte à la Perdrix. Il commence à faire bien jour. Mais les nuages bouchent la vue.

Plus tard, en repassant, je reverrai Karl, placé derrière un cordon sanitaire. Il faisait une sale tête. Mais ce n'est rien en comparaison de celle qu'il faisait une demi-heure à peine plus tard. Il était tout bonnement crucifié le rouge-brun! Bon. Il y a là de quoi glacer la Révolution.

Révolution en cours de (dé-)glaciation

dimanche 2 novembre 2014

Révision des classiques - Sous-Dine, Pécloz

Encore du révisionnisme... retour aux classiques pour ce week-end - sonate d'automne n°3.


En vidéo :


Couleurs d'automne 

Montée vers Sous-Dine

Montée vers le Pécloz

En descendant du Pécloz


1/ Sous-Dine et ses bouquetins

Sous-Dine sous la Lune

Toujours un régal et jamais fait par un si beau temps. Les bouquetins ont été longs à repérer, mais bel et bien au rendez-vous, avec des petits jeunes tout mignons...

Nouveaux habitants des lieux

Toutes les photos :





2/ Pécloz et ses chamois

Col de l'Armène

Même abrogé pour méforme physique, ce petit coin bauju est un émerveillement en automne... Et les chamois étaient bien là eux aussi, comme chaque année...

Ne fais pas de pareils bonds!

Toutes les photos :

samedi 25 octobre 2014

Le Pilat sans les Alpes

Jamais mis les pieds dans le Pilat en automne... C'est chose faite. Il fait beau et plus chaud que prévu, mais c'est brumeux sur la vallée du Rhône et les Alpes... La vue manque. C'est dommage. Mais un peu d'air, de soleil et de couleurs, ça fait du bien, même si la remise en jambes est difficile. 

Quelques petites photos, cette fois-ci...

Montée à la Perdrix
Montée en forêt au Crêt de la Chèvre
Arbre
Arbre
Et... arbre
Végétation automnale
Nuages
Vers le Crêt de l'Oeillon
Couleurs d'automne

dimanche 19 octobre 2014

Micro-balade

Quelques pas, pas davantage, aujourd'hui, presque pour réapprendre à marcher, après une interruption forcée. Au-dessus d'Yzeron, le tour en 8 des Rochers du Py Froid. Les châtaignes sont déjà tombées. Il fait extrêmement chaud, pour un mois d'octobre. Beaucoup de monde dans cette forêt, en cette belle journée d'automne. Ici ou là, les Écrins se dévoilent.

Pas d'image. Pas tellement de commentaires. Pas grand-chose. Mais c'est déjà beaucoup.

dimanche 28 septembre 2014

Ecrire et piétiner les démons

Frontières
Y en a des démons. Ceux qui empêchent de dormir. Y en a qui sont faciles à chasser. Les démons c'est la pensée. Ça pèse. Ça apaise, enfin ça devrait pouvoir. Je l'avais déjà écrit ailleurs et je résume :
Poids vient du latin pensum "chose que l'on pèse", en référence au poids de laine à filer distribué aux servantes, laine qui était suspendue d'où l'idée de pesée. Le mot sonne donc comme un hommage aux classes laborieuses, c'est déjà un premier point.
Un deuxième point, sollicite le sens immédiatement figuré de l'expression : la "chose que l'on pèse" est aussi la "tâche à faire" - le pensum. Eh ! oui... vous l'aviez vu venir, le voilà. Penser vient donc de pensare "peser, apprécier, évaluer". Stupéfait. Au fait, ne me direz-vous pas, mais je vous réponds quand même : la forme poids vient d'un rapprochement avec le mot pondus. CQFD.

Troisième point, on n'y coupera pas : au XIVe siècle apparait le mot panser "adoucir, calmer" par dérivation d'expressions telles penser de "prendre soin de, se préoccuper de quelqu'un", puis simplement penser quelqu'un, dont la graphie a évolué, pour la distinction sémantique, vers panser.

Résumons-nous :
La pensée est quelque chose qui pèse, la pensée est quelque chose qui apaise.
A quoi pansent-ils?

Bref. Tout ce que je pèse, apprécie, évalue, tous ces démons-là me submergent le jour, me laissent tranquille la nuit. Tout ce que j'écris. Les mots évacuent les maux. Pfuit!... Mais les mots sont trop faibles pour certains maux, et c'est Ernest Hello qui me l'a appris
Quelle ressource reste-t-il aux vaincus : à l'âme pour toucher Dieu, à la parole pour exprimer l'âme? Le silence. Le silence est la parole suprême qui exprime l'inexprimable, très incomplètement mais  autant que possible.
[L'homme] a peur d'employer des mots qui s'appellent aussi des termes, et de circonscrire et d'anéantir, en la déterminant, cette joie immense et timide qui se lève du fond de son âme et plane sur le monde sans se poser sur lui, le sentant trop petit pour elle.

Aïe. Je me suis toujours considéré analphabète des sentiments. Du coup, ne sachant pas exprimer ces diableries, ces démons-là m'assaillent dès que le cœur, vaillant d'un certain côté, devient vacillant. La nuit, c'est l'insomnie. 

Duerne, sous le Mont-Blanc... la brume

Que reste-t-il à faire? Panser. Penser. Les pieds. Tiens, j'aurais besoin de l'aide d'un ou d'une spécialiste de l'étymologie latine puisque pied vient de pes, pedis "la mesure". J'ai l'impression que je vais retomber sur mes pieds une fois de plus. De "mesurer" à "évaluer, apprécier, peser", il n'y a qu'un... pas, non? Ce serait donner raison, si besoin était, à Nietzsche. On pense avec les pieds. On panse avec les pieds. Mais c'est dur. 

Ces démons-là, qui me ravagent, je ne parviens ni à les écrire, ni à les piétiner. Ils m'empêchent alors, d'écrire et de marcher. Le bras-de-fer est engagé, et il ne faudrait pas qu'ils me placent un pied-de-nez. Éternellement vaincu, je ne suis pas optimiste sur mes chances dans ce combat-là. Suicidé en sursis, j'ai quand même la chance d'avoir une méta-vie plus à mon goût. Une méta-vie. L'expression m'est venue en regardant Meta-TV. C'était limpide. Il y a ce qui est clair, ce que je comprends (trop bien) et qui provoque ma fureur. Et il y a ce qui est flou, que je ne comprends absolument pas et qui provoque mon angoisse. 

Dans le flou

Ma vie est une histoire, écrite par un idiot, pleine d'angoisse et de fureur, et qui n'a aucun sens. Ma méta-vie est pleine de sens, n'est que partiellement écrite et c'est ce que je cherche. Toutefois, la suite de l'histoire nécessite ma destruction complète, pure et simple. Tout ce que j'ai écrit résulte de la destruction des anciennes idoles. Il n'y en a plus qu'une à dégommer, à gommer, mais laquelle!

Chemins fantomatiques

Apologie de la piraterie


Attention, ce texte ne mène nulle part. Je reçois demain Chemins qui ne mènent nulle part de Heidegger, et la trilogie de Lars von Trier (Antichrist, Melancholia, Nymphomaniac). Je le sais : ça va faire très mal! Si vous retrouvez des morceaux d'ici la fin de la semaine et à la suite de cet attentat-suicide, jetez-les en l'air, ils retomberont à la bonne place.


dimanche 14 septembre 2014

Le Grand Sarcoui

Mer de nuages et Puy de Dôme
Une petite balade auvergnate dominicale, non loin du Puy de Dôme, avec la montée au Grand Sarcoui. Le chemin d'accès est bordé de bruyères et genêts envahis par les toiles tissées, avec autant de patience que d'ingéniosité par des milliers d'araignées. 

(é)toile

Grotte du Sarcoui
Après une petite montée en forêt, on atteint rapidement la grotte du Sarcoui, puis le sommet du Grand Sarcoui, sorte de plateau à bruyères bien sauvage et agréable, avec un panorama qui vaut la petite peine. Et aujourd'hui, c'est la mer de nuages orientale, venant buter sur le Puy-de-Dôme. 

Anicroche avec un chasseur lors de la descente, celui-ci, payant ses impôts, considére que la nature est plus à lui qu'aux autres. Admettons qu'elle soit moins à M. Thévenoud qu'à nous ; mais je ne vois pas bien le rapport quand même. 

Début d'automne?
Panorama sud/sud-ouest du sommet

Ça nous aura permis d'apprendre que le loup a été vu au Col de la Croix Morand l'an dernier. :)

Au fait, une Montgolfière aux alentours de Vulcania :

Montgolfière

Quelques toiles :