Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

samedi 31 août 2013

Le chemin de Croix de Belledonne

Ach so ! Le 7 juillet 2012, j'allais sans trop savoir vers la Croix de Belledonne (2926m), sans trop savoir si j'en étais capable, si ? quoi ? sans trop savoir. Et, à quelques pas (grands pas) du Col des Rochers Rouges, je jetai l'éponge. Au moment... au retour... les superbes couleurs matinales du Lac du Crozet, et des lacs du Domènon encore partiellement gelés l'emportent. En revanche, le temps passant, et chemin faisant, je portais cette Croix de plus en plus lourdement.... Les conditions de neige m'ont longtemps découragé d'y aller (avec raison) en fin de printemps et début d'été... Échec récent et tentative avortée pour genou récalcitrant...

Mer de nuages, Chartreuse

Aujourd'hui, je me demandais si quelque obstacle n'allait pas tomber du ciel pour m'empêcher d'atteindre le sommet... Non ! Mission accomplie. Pendant que j'y suis... Robespierre ! La Doctrine Robespierre... "Personne n'aime les missionnaires armés." Argument jamais contré par quelque ingérent chemise ouverte cheveux aux vents que ce soit !... lesquels préfèrent ne se placer que du point de vue moral et sentimental (drôle de posture pour des prétendus philosophes modernes rationalistes éclairés), tout en prenant bien soin de rester au moins borgne (ça souffre de partout, non ?), et de n'insulter la logique qu'en silence (c'est le crime qui est insupportable, c'est pourquoi il faut punir les coupables, à condition que ce soient nos ennemis - ?). Pas de guerre en Syrie.

Départ ce matin vers 6h25 des Freydières, (Pré Raymond, 1372m). Dans la nuit, une voiture arrive... porte fermée... frontale allumée... départ ! lever de Soleil au sommet ? ça fait envie. Pour l'heure (j'en perds d'ailleurs mes repères temporels), je reste avec un petit besoin de sommeil... 6h25, donc... dans la forêt, c'est très sombre... et, à chaque lacet, vue dégagée et clairs-obscurs... Je n'insiste jamais sur cet avantage des départs tôt : lumières et couleurs offrent un spectacle qu'on ne retrouvera pas plus tard dans la journée, et cela ajoute à la variété de la journée. 

Je monte tranquillement, à 70% disons, pour parler chiffre... pas le moindre essoufflement de la journée. Souvenirs à la pelle - tiens, là ! il y avait un lys martagon... tiens, etc. Le Lac du Crozet (1974m) est facilement atteint, et quelques bivouacs se lèvent. Quelques pas avant le lac, surprise ! au détour d'un gros rocher, un chamois bondis dessus !... il me surprend, je le surprends, il reste un peu hébété, je reste un peu hébété, il pousse un cri, je ne pousse pas un cri, et il s'enfuit. La journée débute bien.

Je ne m'arrête pas au lac, dont les couleurs ne sont d'ailleurs pas aussi grandioses que l'an dernier. Je remonte le vallon du mercier, toujours aussi magnifique, lui. On y passerait sa journée. Toutefois, j'ai d'autres chats à fouetter. Col de la Pra (2186m) à 7h35. Petit-déjeuner au près d'une petite gouille, en souvenir de l'an dernier, et une myrtille en prime. Et je file vers les Domènon. J'avais suivi des Allemands dans le pierrier l'an dernier, qui avaient perdu les cairns... pas la même erreur cette fois, le long du torrent. Les lacs ne sont plus gelés, mais toujours aussi beau. Je passe, pressé d'arriver au pied du mur de la "Grande Pente". 

Je la gravis en oubliant quand même de me restaurer un peu, mais ça passe bien. J'ai dépassé tout les "réfugiés" et il n'y a donc plus personne d'ici la Croix. Le parcours est assez féérique, avec le Soleil en plein dans les yeux, et un cheminement entre névés, pierriers, lacs sans noms plus ou moins gelés et aux si belles couleurs... Arrive le Col de Belledonne (2824m), et avec lui la vue sur la Meije et le Râteau... tellement beau ! Ce n'est pas fini.

Au col de Belledonne, Meije et Râteau au fond

Ni pour le paysage, ni pour l'effort. Oh, il n'y a plus que 100m+ à gravir, aucune fatigue, toujours un rythme assez tranquille, mais plus beaucoup d'énergie (et la pause oubliée se paye). Je ne vais pas m'arrêter si près du but, alors je monte lentement, un peu au hasard, jusqu'à la Croix. Au sommet, le Grand Pic (2977m) est tout proche, il cache le Mont Blanc, mais la Vanoise est majestueuse, et on continue le tour, Grandes Rousses, Ecrins (avec la Barre et Ailefroide qui dépassent les Glaciers Girose/Mont de Lans), Taiffefer, Dévoluy (Pic de Bure, superbe plateau)... Le Vercors est caché par une mer de nuage (Veymont et Moucherolle dépassent, le Mont Aiguille pointe, par instants), et la Chartreuse se cache le plus souvent. En plus, vue plongeante sur le Lac Blanc, vert (2161m), et le Lac de Belledonne (2169m), exceptionnel avec dedans des reflets irisés de la brume...

Lac de Belledonne

Lac Blanc

Il est 9h10. 2h45 de montée... J'ai un bon moment de solitude absolue dont je profite bien... Céline ! Rigodon ! En face de la Grande Casse... 
on vous dit : Hollywood est mort!... pardi!... ils ne pouvaient pas étaler après ce qui s'est fait!... au réel!... de ça que moi-même en personne il m'est foutrement impossible de regarder même une photo!... traduire, trahir! oui! reproduire, photographier, pourrir! illico!... pas regardable ce qui a existé!... transposez alors!... poétisez si vous pouvez! mais qui s'y frotte?... nul!... voyez Goncourt!... là la fin de tout!... de toutes et tous!... "ils ne transposaient plus"... à quoi servaient les croisades?... ils se transposaient!... depuis ils se font éjecter, de Passy, de leur seizième étage, par super-jet conditionné, direct Golgotha... sept minutes... photographiés aux "Oliviers"... Monsieur en Joseph... Madame en Marie... les enfants, anges évidemment... retour avant l'apéritif!... depuis que chaque homme moteur au cul, va où il veut, comme il veut, sans jambes, sans tête, il n'est plus qu'une baudruche, un vent... il ne disparaîtra même pas, c'est fait...
Croix et Pic de Belledonne
Écrins

Bon... 11h30, petit pique-nique au moment où la brume efface la Vanoise, menace de plus en plus les Écrins, et nous-mêmes (car il y a du monde, maintenant, au sommet) sommes rafraîchis... Avant de partir, un regard sur le plateau rouge des... Rochers Rouges. D'une c'est magnifique, de deux, il y a des champs de pierres dressées, et de trois, des bouquetins sont repérés. Des grands mâles qui se reposent, des jeunes qui pérégrinent au bord de la falaise... Eh ! bien on va descendre après un petit détour !

Rochers Rouges, encadrés par le Pic du Grand Domènon et la Grande lance de Domène (effet d'optique, la seconde parait plus haute)

Et le détour vaut bigrement la peine ! La roche est très belle (va falloir me géolosiger un peu), le spectacle des pierres dressées étonnant. Et puis, pouvoir observer ces bouquetins si paisibles comme il se doit, quelle cerise...

Rochers rouges
Rochers Rouges et les trois pics : Croix, Pic Central, Grand Pic de Belledonne
Rochers Rouges, Pic du Grand Domènon, et bouquetins

Je redescends, en prenant autant de névés que possible, ça économise le genou de "skier" un peu. Revenu au Col des Rochers Rouges, un grand mâle prend la pose sur l'arrête, on le voit de loin, maître des lieux... 

La zone est très fréquentée, je prends donc hors sentier, et je ne rencontre plus personne... personne... je me comprends... des bouquetins... tiens 4 jeunes... ça pourrait être ceux repérés depuis la Croix, mais ils seraient allés bien vite, pensé-je avant de me rendre compte que cette réflexion signifie que je pense être bien plus rapide que des bouquetins, puisqu'ils avaient une bien belle avance sur moi... absurde... donc, ça peut être eux, qui n'étaient d'ailleurs plus aux Rochers Rouges quand j'y étais, à la différence des grands mâles. En plus des bouquetins : marmottes, grenouilles, swing, swing, et un lac sans nom très joli.

Lac sans nom au-dessus des Domènon
Ruisseau sans nom
Trouvez les bouquetins

Me revoilà aux Domènons, puis au vallon du Mercier où une purée de pois s'abat sur la montagne. Temps d'Anglais, thé d'Anglais. Quelques pages de Céline, encore. Le Soleil reparait, je redescends, Crozet, Freydières. Grosse randonnée, et quelle journée !

Lac du Grand Domènon


Je n'en ai pas fini pour autant avec cette Croix, dans un massif qui me plaît tant. Il me faudra en effet y aller par : 
- le Lac Blanc et le Glacier de Freydane
- la Grande Lauzière et le Pic du Grand Domènon
- le lac de Belledonne




Vivement...


mardi 20 août 2013

Don Quichotte contre les Grands Moulins (Belledonne)

Au début, j'imaginais passer deux jours en Belledonne pour mettre fin à ces vacances. D'abord au nord avec les Grands Moulins (2495m), puis au sud avec la Croix de Belledonne (2926m) le lendemain. Je me contenterai des Grands Moulins pour cette fois, ayant ressenti une très légère gêne aux genoux, et préférant les laisser au repos. De toute façon, la Croix, je l'aurai, un jour ou l'autre. 

Parcours de crête... vue vers le Pic du Frêne


Sur la crête, le Mont Blanc
Départ tranquille ce matin, vers 9h de Val Pelouse (1740m) au-dessus d'Arvillard. Déjà traîné le heaume de Mambrin dans les parages il y a quelques années... Mais aujourd'hui, je prends le chemin des crêtes (panneau Col de la Perrière). On monte la montagne d'Arvillard, pardon, la Grande Montagne d'Arvillard, par la piste de ski, sans croiser aucun skieur heureusement, et ensuite, le parcours de crête est un enchantement. Le Mont Blanc surveille. Un chamois se promène. Les ramasseurs de myrtilles risquent d'être bredouilles. Le Col de la Perrière (2003m) se gagne très facilement. 

Parcours de crête sur la Grande Montagne d'Arvillard

L'arête nord-ouest des Grands Moulins
Là, le chemin classique emmène au Chalet de la Perrière (1832m) en contrebas, puis au Col de la Frèche (2183m). Peu avant ce col, un sentier monte aux Grands Moulins, qui ne présente aucune difficulté. Amadis de Gaule n'aurait jamais suivi un tel itinéraire, le Chevalier à la Triste Figure non plus. 

Et il se trouve qu'une petite sente part du Col de la Perrière, pour gravir l'arête nord-ouest des Grands Moulins. Vu d'en bas, ça n'a pas l'air facile du tout... Pas de quoi faire frémir Rossinante. En route ! La sente est bien cairnée, on peut rester largement en retrait du vide qui n'est jamais très impressionnant. Elle n'est tout de même pas facile à gravir, il faut s'aider un peu escalader s'agripper aux racines aux rochers, vérifier quand même que ceux-ci sont stables. Le parcours est très ludique finalement. Et de temps à autre, le Mont Blanc pointe le nez. Bref, un très beau sommet. 



Vue vers Chambéry

Et la vue là-haut est à la hauteur (2495m, de hauteur). Mont Blanc, bien entendu, mais la Vanoise également, jusqu'au (je crois) Grand Paradis, les Aiguilles d'Arves, un bout du glacier de Mont de Lans, Belledonne évidemment, Grenoble-Grésivaudan-Chambéry, Chartreuse, Bauges... 






Mont Pourri, Grand Paradis, Cheval Noir, Grande Casse
Vanoise au-dessus de la brume
Mont Blanc et Chaîne de la Lauzière
Aiguilles d'Arves, glaciers des Ecrins, Grandes Rousses au fond, Grand Miceau et Pic du Frêne devant, et l'antécime des Grands Moulins au centre
Zoom


Au fil de l'eau... vergnat
J'en profite un moment, et les nuages bouchent progressivement le panorama. Descente... Là, l'effet de foehn se manifeste de part et d'autre du Col de la Frèche (2183m). J'y vais, et je bascule versant sous le vent, au soleil sur un rocher, en face du Mont Blanc, pour pique-niquer. 

Col de la Freche, effet de foehn
Des chamois sur l'arête vers la Tête de la Perrière (2355m). J'y vais après le repas, mais le brouillard du versant au vent a débordé et est partout... Je suis le sentier dans la purée de pois jusqu'au Col d'Arpingon (2276m) sans rien voir, évidemment. Je rentre par le Chalet de la Perrière (1832m) à Val Pelouse. Mais sur le retour, quand le brouillard se lève enfin un peu, j'aperçois de nouveau un chamois. Non mais.



samedi 17 août 2013

15 jours à Guillestre

Petit bilan

La flore


La faune




Les randos

- Plateau d'Emparis, nocturne (Écrins)
- Lac Souliers et Côte Belle (Queyras)
- Lac Sainte Anne (Queyras)
- Col de Bramousse et Brunet (Queyras)
- Le Malrif (Queyras)
- Lac des Cordes (Queyras)
- Bivouac au Lac de l'Ascension (Queyras)
- Glacier Blanc (Écrins)
- Pic des Esparges Fines (Queyras)
- Pointe d'Aval et Lac des Neuf Couleurs (Ubaye)
- Col de Valpréveyre (Queyras)
- Tête de Vautisse (Écrins)

Ce qui doit faire un certain nombre de km et m+, et le premier bivouac ainsi que les premiers 3000...

Beaucoup beaucoup d'autres randonnées à faire dans le secteur...


Les photos 



vendredi 16 août 2013

Tête de Vautisse (Ecrins)

Ça a terminé comme ça. 15 jours en montagne. Ce matin, me voilà peut-être désœuvré, de retour à la civilisation... Que vais-je bien pouvoir faire ? aller à Auchan ? regarder TF1 ? lire le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy ?... Bon.

Dernier jour, donc, de ce séjour à Guillestre, et chevauchée du côté Écrins vers la Tête de Vautisse (3156m), celle-là même qui nous a résisté quelques jours plus tôt. Aujourd'hui, je pars seul. Direction la cabane de Tramouillon (1950m), que l'on gagne par une piste plus courte et plus facile que la cabane de l'alp. On est 400m plus bas, aussi. L'intérêt est surtout de partir hors sentier pour un itinéraire assez sauvage : topo qui va parfaitement bien.

Départ 6h40. Sommet : 8h40. 

ambiance de montée
irisations


J'avais la motivation d'aller vite, pour profiter du grand bleu me surplombant de bon matin cependant que la vallée de la Durance, elle, était très couverte, et que les nuages me semblaient menacer mon panorama au sommet. 1250m positifs en 2h, c'est de bonne augure pour ma forme physique à la fin de 15 jours de randonnées, quand même. 

passerelle caméra cachée
Je passe vite devant le Clôt St Jean (2017m), cabane très bien entretenue en bord de ruisseau, et sa passerelle caméra cachée (je suis certain qu'il y a une caméra pour que les poseurs de la passerelle puisse se fendre la poire en voyant les randonneurs tomber à l'eau en essayant de la franchir... moi je préfère à gué). Et je remonte le vallon jusqu'aux moutons de la cabane de l'essaumaure, encore dans leur enclot. Puis c'est le pierrier, court et assez facile d'apparence, il n'empêche qu'avec le Soleil pourtant rasant encore, je transpire à grosses gouttes. 

Alors, on  gagne les alpages supérieurs, le paysage est magnifique jusqu'au lac étoilé, et je suis accompagné du concert des marmottes et des corbeaux. Petite pause au lac, après avoir aperçu en route l'objectif du jour. Et je repars...

Lac étoilé


Quelques minutes et lacs sans nom plus tard, me voici au pied de la Tête de Vautisse. Un sentier (c'est le premier depuis ce matin), me monte à la Tête. Il va rapidement me monter à la tête aussi. Ça devient difficile, et les nuages menacent de plus en plus de boucher la vue... Je vais vite mais ça me parait interminable. Tiens, 3 lagopèdes alpins s'envolent à mon passage. Impossible de les retrouver dans l'immense pierrier. 

Tête de Vautisse


Enfin, me voici à l'épaule de la Tête. Première vue sur l'alignement Ailefroide - Barre - Pic sans nom - Pelvoux. Le plus difficile m'attend encore, dans la caillasse. Mais, plus vite que je n'en ai eu l'impression, le cairn sommital se découvre. Un bidule aussi (émetteur ou je ne sais quoi, pas fait attention à ça). Et là ! récompense.

L'Alignement
Le Queyras est un peu bouché, certes, l'ouest des Écrins aussi, mais j'ai droit à l'Aligmenent, donc, et au Mont Blanc, la Vanoise, et un court instant au massif de Chambeyron parcouru quelques jours plus tôt. Grandiose.

Vanoise

Mont Blanc
Mont Viso


Je décide de monter sur la grosse pierre soutenant le cairn, et je regarde en contrebas le vide impressionnant sur le vallon de Couleau. Je le vois très peu, d'abord, le vallon, parce qu'il y a de la brume. Et justement, par la grâce du Soleil derrière moi et de la brume en contrebas : un spectre de Brocken ! Cerise sur le gâteau.

Spectre de Brocken


Je finis par redescendre quand, quelques minutes plus tard, les nuages bouchent le Mont Blanc, puis Ailefroide, la Barre, etc. Seul le Pelvoux résiste... 

Là, l'idéal serait de suivre le topo ci-dessus, mais je me dis que je reviendrai certainement, et je garde la boucle pour la prochaine fois, d'autant que je peux redescendre par la même itinéraire sans repasser jamais par les mêmes endroits... et puis je veux prendre une petite pause au lac étoilé.

Col de Val Haute, pour une prochaine fois

La descente est très agréable et à un rythme plus tranquille (2h également). Rideau.

jeudi 15 août 2013

Cols de Valpréveyre et Bouchet (Queyras)

sortie de la forêt

Aujourd'hui, direction le fin fond du Queyras, au-delà Chateau, au-delà Aiguilles, au-delà Abriès... Valpréveyre. Il fait beau le matin, partout, sauf au fond là-bas, justement, où les nuages italiens débordent. Et la frontière ?!

ambiance
rosée


Bref, le cadre est très joli, la montée très agréable, mais on n'y voit pas grand chose, dans la brume... Du col de Valpréveyre, nous avons une vue quelques secondes durant, sur le Lago Verde en contrebas. Et un petit sommet 2750m se dégage et se parcourt jusqu'au pied d'un sommet 2783m que je ne tente pas. 

Lago Verde


Le temps est plus hostile encore pour descendre puis remonter au col Bouchet (2626m). Pas de vue, des edelweiss. Redescente, et non pas boucle italienne vers le col de Malaure, vu le temps... Au retour, la brume court plus vite que nous pour descendre le long du vallon, mais en descendant, elle se dissipe... Quelques rayons qui profitent aux marmottons et aux papillons :

Apollon


950m+ pour cette sortie.

mercredi 14 août 2013

Pointe d'Aval ou de Chauvet (Ubaye)

Aujourd'hui, nous l'aurons le premier 3000 !

lever du Soleil durant la montée


Départ de Fouillouse (1900m) au-dessus de St-Paul-sur-Ubaye, à 7h30. Un groupe vers le Lac des Neuf Couleurs (2841m), et un autre vers la Pointe d'Aval (3320m). Montée assez sévère en lacets jusqu'à 2400m avant de suivre quasiment une courbe de niveau jusqu'au Refuge de Chambeyron (2628m), où les marmottes se réveillent, et le Lac premier est encore à l'ombre du Brec de Chambeyron.

Lac Premier

Pas de la Souvagea
Petite pause rapide, et nous reprenons notre route vers le Pas de la Souvagea (2889m) et là, ça monte très sérieusement : c'est très raide ! Une marmotte fait le gué au Pas. Sac laissé au Pas pour gravir ce qui apparait comme une immense pente caillouteuse faite pour faire souffrir les randonneurs. Heureusement, la sente est bien marquée et stabilisée, ce qui aide la progression. En route, je remarque des traces de chamois - je lève la tête, et il y en a un, en effet. Il s'enfuit, et vous devrez me croire sur parole. Quelques minutes plus tard, c'est un rapace qui s'envole à notre arrivée : un aigle ?


chamois ! si ! si !
et le rapace


Chemin faisant, les lacs s'illuminent en contrebas. Et enfin, enfin ! la dalle sommitale. Une petite grimpette, et... 


Lac des Neuf Couleurs
Lacs long, rond et premier


C'est assez fabuleux. La roche forme une paroi très fine (quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres), nous séparant d'un vide de plusieurs centaines de mètres... Quant au panorama... Assez difficile de redescendre, il faut bien le dire. 

Au loin le Mont Blanc, derrière le Queyras
Fine paroi sommitale, et Écrins
Aiguille de Chambeyron depuis la brèche sommitale
Le vallon d'Aval, sous le vide


Mais une fois repartis, celle-ci s'avère plus amusante que la montée, dans cette caillasse. 
Lac Long

Et nous rejoignons les autres partis directement au Lac des Neuf Couleurs. En chemin, plusieurs lacs, dont le Lac long qui montre plusieurs couleurs magnifiques. Le lac des Neuf Couleurs, lui, restera à l'ombre, et unicolore... mais, à 2841m, arboré d'une banquise et d'icebergs...

La descente se fait par le même itinéraire, et c'est long, long, long... Le ruisseau en bas nous tend les bras. Et on descend également le route et notamment le passage sur le pont du Chatelet :

Pont du Chatelet