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dimanche 30 juin 2013

Le Plateau d'Emparis (Oisans)

départ...


Le Plan était de dormir au Chazelet (1700m) pour monter à la frontale au Plateau d'Emparis (vers 2400m) et profiter de là-haut au lever du Soleil. La journée de samedi ayant été ce qu'elle a été, et la semaine toute entière ayant été... il fut trop difficile de se lever à 4h. Qu'importe ?... quand, à 5h30, j'ouvre l’œil, le passe par la fenêtre et découvre la Meije dont le sommet n'est pas encore atteint par les premiers rayons du jour...













La Meije, le Râteau, le début de l'ensemble glaciaire Girose - Mont de lans

Ils la frapperont au cours de ma progression matinale sur les lacets-balcon puis dans Pré Veyraud. C'est tout bêtement grandiose. Meije - Râteau - ensemble glaciaire là ! juste en face... imposant. J'en oublie que je monte. Au moment de contourner vers Pré Veyraud, les fleurs ont beau être encore gelées, à l'ombre, leurs couleurs ravissent. Des pensées ! sans compter...

Pré Veyraud

terrain de jeu pour marmottes


Vers le Rif de Caturgeas, je trouve le Soleil, et les marmottes se lèvent, crient, vont se cacher. Plus loin, un peu avant le Col  du Souchet (2385m), je bifurque vers la crête, traverse un terrain de jeu idéal pour les marmottes qui courent et se battent dans tous les sens, et saute d'une épaule rocheuse l'autre, en passant par le lac Lérié et le lac Noir. 

l'une d'elles

Les reflets de la Montagne dans ces lacs sont magnifiques. 

des hexagones en prime... bon...

Je pérégrine au hasard Balthazar, en visant grosso modo le lac Cristallin. Le Plateau d'Emparis est vraiment agréable à parcourir, surtout tôt le matin, avant le flot des randonneurs. Et en effet, une fois trouvé le Cristallin, je contourne le Gros Serret pour retrouver le GR 50/54 qui me ramènera au col du Souchet. Et là, les groupes se suivent quasiment à la queue-leu-leu. Je quitte... hors sentier... et redescends après un repas entre Grandes Rousses et Écrins... 

petits lacs

l'étoile du jour
les Grandes Rousses



Et toujours le même train de randonneurs qui montent en souffrant de la chaleur, alors que je redescends tranquillement. Ce qui m'étonne, c'est que je n'avais aucun souvenir de cette randonnée déjà faite, il y a longtemps, certes. Ces paysages me semblent quand même inoubliables...


Une petite fleur pour finir :

Gagée - liliacées

dimanche 16 juin 2013

Les Rochers du Parquet

Rochers du Parquet depuis le Col de l'Aupet
Il va faire chaud aujourd'hui, le départ sera donc matinal. 6h45 à Richardière (1057m), nous attaquons à bon rythme la montée dans la forêt jusqu'au Col de l'Aupet (1627m). C'est la montée que j'ai descendue avec si peu de bonheur lors de mon Tour du Mont Aiguille, le chemin étant alors un serpent de boue. En un mois, elle a séché et c'est plus agréable. Un extraordinaire événement s'est produit : au sortir de la forêt et avant d'affronter le dernier mur jusqu'au Col, nous apercevons et entendons des randonneurs, partis plus tôt ! il en reste donc, des matinaux. 



Après le col, direction de le Pas de la Selle (1895m), après avoir notamment traversé un pierrier qui va bien (à 7h30... mais à midi en pleine chaleur, non merci). En fond de pierrier, une marmotte profite de l'amphithéâtre naturel pour exprimer son talent naturel pour le chant plus ou moins lyrique. Le Pas de la Selle est facilement gagné, et nous quittons le sentier pour monter entre les primevères et les pensées vers le Rocher de Chamoux (1980m). La vue est saisissante, et elle le restera tout le long de la crête... 

Grand Veymont
Hauts-Plateaux

C'est le moment d'un petit thé, et en contrebas, 4 promeneurs en profitent pour passer : 


Nous les retrouverons certainement, ils vont dans la même direction que nous. En attendant, passage par le point culminant des Rochers du Parquet (2024m), et alternance dans les contemplations : la vue à l'est, les Hauts-Plateaux à l'ouest. Cadre magnifique et très fleuri (des orchidées, aussi, et des pulsatilles).

Pulsatille ordinaire
Gentianes printanières

Et puis, au détour d'une brèche, surprise : nous retrouvons nos 4 promeneurs, qui entreprennent de nous donner une leçon d'équilibre ! Impressionnant...



Nous les laissons là, tranquilles, et poursuivons en bord de crête. 7 autres bouquetins croiseront notre route... semée d'embûches en forme de lapiaz, pierriers, et failles impressionnantes. Il est plus prudent d'attendre la fonte des neiges pour s'aventurer par ici, et évidemment ne pas s'y risquer par temps de pluie ou de brouillard. 



Après quelques temps de divagations, nous atteignons le refuge de Chamailloux (1669m) après être passé par le Pas de l'Ours d'où le Mont Aiguille est magnifique. Pique-nique non loin d'une petite mare, surveillés par le Veymont, le Mont Aiguille, et quelques marmottes qui gambadent plus haut... Puis, c'est le moment de redescendre, par le Pas de l'Aiguille et son monument dédié à la Résistance. 



Toujours, du monde qui monte, en pleine chaleur... En chemin, la cerise sur le gâteau ! et quelle cerise... des Sabots de Vénus, des dizaines de sabots, magnifiques...

Sabot de Vénus

Un peu plus de 15 km, sans doute... de 1000m+ aussi, sans doute... qui valent vraiment la peine. 6h environ, pour prendre son temps sur la crête... très belle randonnée. En bonus : le Mont Aiguille vu à travers le trou d'épingle laissé par les épines...

mercredi 12 juin 2013

Visite aux bouquetins de Sous-Dine

La Chaîne des Aravis et le Mont-Blanc dans les nuages
Un jour de repos au milieu d'un mois on-ne-peut plus chargé... un peu de soleil ces derniers jours pour faire fondre enfin la neige et rendre les 2000 accessibles pour qui crapahute avec seulement une paire de sabots... le souvenir enfin de cette belle journée de mai 2012 où j'avais rencontré moult bouquetins à Sous-Dine... Tout conspirait à m'y porter ce matin. 

Les divinités des montagnes (Bouquetins à Sous-Dine)

Départ des Chenevriers (1090m) vers 7h30, et c'est parti pour cette longue piste (j'aime pas les pistes) rébarbative dans la forêt. Mais le matin, avec la fraîcheur et la motivation, ça paraît très court, ça passe bien. Jusqu'au Trou de la Pierre (1571m), je monte tambour battant. Les mêmes trolles que l'an dernier m'y attendent, avec quelques collègues... 


Puis, on vire à l'orient par un petit sentier bien plus agréable lui serpentant dans la forêt. Un sentier qui n'en est plus un, couvert ici par les crocus et là par les névés. Beaucoup plus de neige que l'an dernier (nous sommes pourtant 15 jours plus tard) quand il ne restait qu'un ou deux petits névés !... Au sortir de la forêt, je retrouve un petit rocher à thé... éternel retour... les mêmes gentianes printanières m'y attendent... Ce bleu ! En face, les Aravis se montrent, mais pas le Mont Blanc, qu'on ne pourra qu'apercevoir au retour.

gentianes printanières

On monte encore un peu, et arrive le terrain des lapiaz. Magnifiques et par endroits encore recouverts de neige : prudence ! mieux vaut éviter les névés et se contenter de se diriger à la montée, jusqu'à la Croix de Sous-Dine (2001m). Peut-être les bouquetins fuient-ils ces pièges... en tout cas, ils ne sont pas là, et seules quelques traces fort peu nombreuses trahissent leur présence. Il va falloir les dénicher !

Lapiaz

J'arrive à la Croix après environ 1h30 de marche assez tranquille (3h annoncées en bas, à cause du dénivelé). Je gagne le point culminant (2004m), puis descend en contrebas, pose le sac, et part à la chasse. Je saurai vous trouver jusqu'au fond de votre repaire !... (Gambetta à propos de ses adversaires d'extrême-gauche, ou finalement Poutine)

On pense avec les pieds


Les pensées et les gentianes sont plus faciles à trouver... mais je trouve des cornes au-dessus d'un rocher ! Ça y est ! j'en tiens un... en fait ils sont deux, deux mâles qui semblent assez peu réveillés. 





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L'un d'eux veut finir sa nuit tranquille, il crie (?) pour me demander de partir... Bon... bon... Je repars donc en direction de Roche Parnal, le long de la crête... Je repère le col du Câble par lequel on peut redescendre : ça n'a pas l'air si facile que ça (vertigineux ?). Mais, en route, je tombe nez à cornes avec un autre grand mâle, et 6 petits jeunots. Le vieux s'en fout, les jeunes craignent un peu plus. Ils me laissent toutefois passer sans détaler. Lorsque je reviendrai, ils seront allés se poser sur les rochers, contemplatifs. 

Acrobate
Il est temps de se réveiller oui !
Pas besoin d'aller chez le coiffeur avec des cornes pareilles

Je retourne à la Croix, pour manger, tôt. Évidemment, les chocards se pointent ! Mais les bouquetins aussi, ils m'ont tous suivi à l'exception des deux mâles fainéants. Ils sont 7 là à manger eux aussi aux alentours de la Croix. Il y en a même un... après avoir montré quelques velléités suicidaires, qui est venu me voir, à la stupéfaction de ses amis. 

Chocard à bec jaune
Ne saute pas !
Coucou toi !

Deux marmottes sortent en même temps que les rayons du Soleil... elles sont bien loin, et derrière un névé au-dessus des lapiaz... Tant pis... je prends le chemin du retour. Je descends, ils et elles montent. Je vais envoyer la correction de conjugaison à l'Académie Française. 

Pont de neige : un bouquetin est passé dessus, je passerai aussi !


1h30 de descente environ... et voilà une petite journée d'une quinzaine de kilomètres qui font du bien.

dimanche 2 juin 2013

Les sabots frappent à la porte des gens à souliers

L'autre jour au Lac Noir (Champareillan)... en rentrant, j'ai la petite intuition de descendre le long d'un petit ruisseau et plus loin, discrets sous un arbre mort, 10 sabots... La première fois que j'en rencontre... quelles magnifiques fleurs...

Des infos sur cette fleur