Afficher On pense avec les pieds sur une carte plus grande

dimanche 16 septembre 2012

Le Signal Saint-André - Monts du Lyonnais

Il fait beau, alors ça donne envie de battre la campagne et de se poser tranquillement pour lire. Direction Riverie pour une petite ballade (topo parfait ici), au départ d'un bien joli village. 

vue arrière sur le Pilat

Ce ne sont que champs, bois, clairières, monts et vallons, haies bien entendu. La boucle passe par St-André-la-Côte, avant de grimper au Signal, de le contourner, et de rentrer par Chavagneux et Soleymieux.

Assez hérétique cet arbre
















Et bien entendu, des calvaires et compagnie, en veux-tu (non, pas spécialement), en voilà. Je n'en ai pris que quelques-uns. 




On quitte le GR à cet endroit précis






































Amour et reconnaissance - eh bien oui !...
Je me détourne du chemin du retour décrit sur le topo plus haut pour voir ce dernier monument. Du coup, je passe de ce côté-là :
 

Et puis c'est le retour sur Riverie. Avec la vue sur Lyon et ses environs :

Saint-Didier-sous-Riverie
Où est mon appart ?
Et la surprise : la brume se lève en partie et laisse apparaitre :

Le Mont-Blanc
"Le premier sommet est la Meije, suivi du Râteau, puis de l'ensemble glaciaire Girose/Mont de Lans. Ensuite, on trouve la Barre des Ecrins" - merci Alain pour l'identification

Quelques oiseaux, pour finir : 

Faucon crécerelle


 

Milan royal ?

  


samedi 15 septembre 2012

Le Trou du Furet et le Vent de l'Histoire

Dieulefit, c'est le nom du village, et on sent encore la puissance du Vent de l'Histoire. Ce mistral ! il faut pouvoir le supporter. Un petit déplacement professionnel en Drôme provençale m'a permis de ne pas regretter de n'être point un bœuf - décorné j'eus finis.

Dieulefit est un petit village ancien et sympathique, seulement massacré à mon goût par un invraisemblable escalier métallique venant dénaturer le centre-bourg. Enfin, comme le trajet depuis Lyon avant le lever du Soleil, augmenté d'une journée de travail, ce n'est pas assez fatigant, je décide à 17h30 de parcourir la montagne environnante pour une petite randonnée de 3h (sur le papier). 

Le Poet-Laval, à quelques encablures, est un autre village ancien, manifestement restauré par des "bobos qui cherchent à rentabiliser en fourguant des produits typiques" selon ce que je peux lire de-ci de-là... Soit. 

Au-dessus du village, il y a un lieu dénommé "le trou du furet". En prévision, j'avais parcouru un petit topo. Mais là, je n'ai ni carte ni rien du tout. On part du cimetière et le balisage est très clair jusqu'à un plateau dont j'apprends désormais le nom : le plateau de Serre-Gros. Là, plus de balisage, mais un vent terrifiant. Les arbres et arbustes s'adaptent : on ne trouve que quelques arbres aux formes très spéciales, et arbustes en touffes. Pour le reste, c'est dévasté, sur le plateau donnant sur une falaise très gazeuse. 

Tout cela est bien gentil, mais où est ce Trou du Furet ? Je le sens sur la gauche, au vu la tête du plateau sur la droite : bonne pioche. Il faut descendre quelques dizaines de mètres et on atteint ce lieu improbable.

Alors, si le vent était terrifiant sur le plateau, ici, on passe à un niveau supérieur. Je n'ai certes pas le physique d'un sumo, mais est-ce bien normal que j'aie le plus grand mal à rester debout ? Du coup, je n'ose m'avancer trop en avant...

Il parait qu'il vaut mieux faire la randonnée en venant par l'autre côté, au départ d'Eyzahut...
 Et j'envisage le retour. Au trou du furet, on retrouve un balisage, avec un sentier qui redescend sur le village, et un autre qui le rejoint également, mais par le Plateau. Pour faire la boucle, je prends cette option. Mais, de là, plus aucun balisage... Je lis que certains s'y sont perdus... 

Je suis la crête, avant de retrouver un sentier, de tomber sur un cheval, et de me demander quand vais-je trouver un sentier redescendant sur la gauche. C'est finalement une piste, non balisée, qui redescend dans la forêt. Si j'avais su, j'aurais poursuivi jusqu'au sommet de Serre-Gros (971m) avant de redescendre, mais de toute façon, les nuages bouchaient beaucoup le panorama... Descente sans grand intérêt, et retour au village vers 18h30, soit 1h pour faire la boucle - de quoi prendre l'air avant d'aller se coucher. 

J'aimerais bien savoir quel furet a creusé une pareille arche dans la roche, moi...

dimanche 9 septembre 2012

Col du Grand Marchet en boucle depuis les Prioux (Pralognan-en-Vanoise)

Les cirques au-dessus de la vallée des Prioux me titillent depuis longtemps. Il y a le Génépy, le plus au sud, et au nord le cirque des Nants, le cirque du Petit Marchet, le cirque du Grand Marchet, et le cirque du Dard.

Départ ce matin des Prioux (1710m) vers 7h00 pour cette dernière étape alpestre estivale. Il fait déjà bon. Quelques nuages s'accrochent surtout en face sur le massif de Péclet-Polset, mais le beau temps devrait se maintenir. 

Si si, je vous jure, il y a des nuages sur Péclet-Polset... bon ?!...
 A peine parti, deux coups de feu successifs... j'aurai l'explication quelques minutes plus tard en passant devant 2 chasseurs. Je m'apprêtais à leur demander ce qu'ils observaient à la jumelle, mais la vue de leur fusil m'a refroidi (seulement au sens figuré cela dit). Bref... 

J'arrive en 40 minutes au Chalet des Nants (2192m). Les vaches m'y attendent, paisiblement - et comment pourrait-il en être autrement dans un tel lieu : le cirque des Nants, dominé par les Glaciers de la Vanoise là-haut, est magnifique. A cette heure, le Soleil manque, et je m'attendais à faire un aller-retour : "je ferai les photos tout à l'heure" - c'est raté. 

Le loyer n'est pas cher

Mais il faut s'arranger avec les colocataires

Lac de la Valette
Il faut encore monter, puisqu'il s'agit de gagner le Refuge de la Valette (2554m). Je galope : 1h15 pour l'atteindre (2h45 annoncées en bas, justifiées il faut bien le dire, notamment par le dénivelé). Immédiatement après, on domine le Lac de la Valette ("je viendrai manger là" - c'est raté). C'est encore plus beau que le cirque des Nants. 





Là, on a déjà commencé à redescendre, et ça continue. On va redescendre à moins de 2200m - ce qui signifie qu'il faudra avaler au moins 350m+ au retour, il ne s'agit pas de l'oublier ! On passe le Roc du Tambour, et on contourne le Petit Marchet (2565m) par l'ouest. Cela dit, on peut aller parcourir le Cirque du Petit Marchet en passant à l'est, grâce à un sentier qui redescend directement vers le Cirque du Grand Marchet. Une prochaine fois. Mais avoir avancé de quelques mètres sur ce sentier m'a permis de repérer un chamois se tenant sur l'arrête du Petit Marchet :

Il fallait le repérer celui-là !
 Ainsi qu'une paisible marmotte :

Tranquille

Sur la gauche, c'est le chemin menant au Pas de l'âne, puis Pralognan - j'y reviendrai. Et donc, on descend, on descend... et on traverse un petit passage câblé pas bien méchant, mais la prudence s'impose. J'y laisse un couple que je viens de rejoindre. On descend encore ! Et arrive le Cirque du Grand Marchet (2205m), atteint en environ 2h. Extrêmement paisible grâce aux herbes, et aux méandres de l'Isertan, superbe en fait, mais toujours pas touché par les rayons du Soleil. Le Col se montre, ce sera le prochain objectif. En avant !

Isertan a l'entrée du cirque, et Col au fond avec quelques rayons de soleil
"Ce ne serait pas absurde, qu'il y ait des chamois par ici". Aussitôt pensé, aussitôt vérifié. Vous me direz, une troupe dans un cirque, c'était écrit. Un bon troupeau d'au moins 17 chamois parcourt le cirque, quelques mètres au-dessus. C'est la première fois que je parviens à en photographier. 

Aucun nez rouge dans cette troupe

"Tu y arrives ?"

Sauve qui peut !

Finalement ça va, pas de danger
On pourrait presque croire à un cabri, étonnant, non?
 




Une marmotte, sorte de Judas des montagnes, tente de les avertir en criant. Ils ne bronchent pas. Le hic, c'est qu'ils sont sur le sentier menant au col... Du coup, je prends hors sentier, mais la progression est difficile dans les herbes, pierres, et autres diableries. 

Quel cri ! traitresse !

Mais j'atteins le Col du Grand Marchet (2490m) en un peu moins de 3h. En face, c'est la Grande Casse, notamment !


3855m
 Là, il faut réfléchir. Il est tôt, j'avance bien (quand les chamois ne me perturbent pas). De l'autre côté du Col, on descend vers le Cirque du Dard, et on peut rejoindre le Col de la Vanoise, ses lacs, dont j'ai déjà narré l'exploration, puis les Fontanettes. Oui, mais je suis garé aux Prioux. Enfer et damnation. Pas trop partant pour le stop, je remets cette idée de traversée à plus tard. 

Tiendra-t-il jusqu'aux prochaines chutes de neige ?
Il me reste deux options : refaire le même chemin qu'à l'aller, en s'offrant le bonus du Pic de la Vieille Femme (2739m) ; ou faire une boucle en redescendant par le Pas de l'âne pour rejoindre les Prioux. Je préfère toujours faire des boucles. Et puis, j'ai un compte à régler avec le Pas de l'âne. Nous y avions rebroussé chemin il y a quelques années, pour cause de vertige d'une personne qui se dénoncera d'elle-même. Allez, adjugé : le Pas de l'âne - et tant pis pour les photos des Cirques, j'y retournerai bien un jour. Je redescends après une longue pause. Je croise le couple de tout à l'heure, un peu suffoqué que j'en termine déjà en étant parti des Prioux. Ils ont vu les traces des chamois, mais pas les chamois, que j'avais aperçu la dernière fois sous le Grand Marchet, 30 minutes auparavant... Dommage. Mais quand je resdecends, moi je les vois, un peu plus loin qu'indiqué... Ils n'ont pas eu de chance. Mais eux allaient au Col de la Vanoise...


Alors, j'ai franchi le Pas de l'âne, d'accord, mais je ne conseille pas pour autant de faire de même. Soit on fait l'aller-retour, soit la boucle, il faut la pousser jusqu'aux Fontanettes, à mon avis. La descente par le Pas de l'âne est assez pénible. Elle débute dans les lapiaz, dont certains les plus impressionnants ne sont pas à traverser. La pierre est lisse et cisaillante, par endroits : un vrai guêpier. La progression y est difficile et mieux vaut faire attention où mettre les pieds. Arrive le fameux Pas de l'âne. Il faut s'aider des mains (et, donc, ceux sensibles au vertige peuvent souffrir, même si ce n'est pas exposé), mais ça passe bien. 


Le gag dans notre histoire d'il y a quelques années, c'est que nous nous étions arrêtés à la dalle rocheuse peinturlurée. Aujourd'hui, la peinture est à peine visible, mais on la reconnait bien : elle marque d'ailleurs la fin du passage délicat. 

Le Petit Mont-Blanc (2680m) de l'autre côté de la vallée, un futur objectif. Ah, ils étaient là les nuages, en fait.
La suite de la descente n'est pas plus agréable pour autant : la pierre est de plus en plus lisse, c'est un miracle de rester debout. Jusqu'à atteindre la forêt ou le sol est tapissé d'épines : on souffle ! Là, deux chemins mènent à Pralognan : l'un direct, et l'autre fait un détour, d'après mes souvenirs, par une cascade (avec un passage câblé)... mais mes souvenirs...  Et moi, je bifurque quelques mètres plus loin sur la gauche, vers les Prioux, via le GR 55. Or, marcher sur cette portion-là du GR en fin de longue ballade comme ça, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Enfin, ce n'est pas grave, ce qu'il y avait là-haut en valait la chandelle. 

Au final, donc, une boucle de 21,5km pour 2000m+ (oui, quand même !)




Et un dernier regard, un peu au-dessus de Pralognan, sur la Grande Casse :